Par
Chrismaël Marchand
Publié le
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La série de sous-marins australiens est-ce que ça ne finira jamais ? Depuis la trahison de Canberra et annulation de la commande de douze sous-marins de type Barracuda en septembre 2021 à Naval Group pour 56 milliards de dollars, les annonces et révélations se succèdent dans les médias.
En juillet 2024, c’est le livre d’enquête, Nucléairedu journaliste australien Andrew Fowler qui a défrayé la chronique en révélant dans un reportage documenté les coulisses de ce tremblement de terre économique et diplomatique.
Nous avons appris en détail pression des médias australiens et des opposants politiques puis le déroulement de la séquence qui a « poussé » les Australiens à lâcher leurs partenaires français.
Il y a quelques jours, un nouvel ouvrage revenait sur cet épisode douloureux en France. Celle de Boris Johnson.
Dans son autobiographie intitulée Déchaîné (NDLR : Déchaîné en français), publié jeudi dernier, l’ancien Premier ministre britannique met le paquet. Et notamment le président de la République française Emmanuel Macron.
Une réunion tripartite pendant le G7
Au vu des extraits publiés ces derniers jours dans la presse anglaise, Bojo, son surnom, semble en roue libre et s’offre le scalp de son ancien partenaire.
Se moquant de son accent, l’accusant de vouloir punir la Grande-Bretagne suite au Brexitpour laisser les migrants traverser la Manche, pour sous-estimer le peuple britannique, etc.
Après toutes ces critiques pas toujours subtiles, l’ancien locataire du 10 Downing Street affirme avoir pris « une superbe revanche » avec la fin de la coopération entre l’Australie et la France pour la construction de sous-marins.
Il explique ainsi avoir organisé, en juin 2021, soit plusieurs mois avant l’annonce officielle de Canberra, un dîner confidentiel en marge d’une réunion du G7 en compagnie de Scott Morrison et Joe Biden, ses homologues australien et américain.
Avec une bouteille de vin offerte par… Emmanuel Macron
Lors de cette réunion tripartite, il affirme avoir fait pencher la balance pour annuler l’accord franco-australien. en créant l’alliance de coopération militaire Aukus. Celle-ci sera effective quelques mois plus tard lorsque Canberra dénoncera le « contrat du siècle ».
Toujours aussi épicé, Boris Johnson conclut son récit en racontant avoir trinqué avec son partenaire australien avec un vin rouge servi par Joe Biden qui aurait été proposée au président américain quelques heures plus tôt par Emmanuel Macron. Le calice jusqu’à la lie…
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