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Dans « Romance » de Fontaines DC, le rock éclate sous des lumières fluorescentes éclatantes – Libération

Dans « Romance » de Fontaines DC, le rock éclate sous des lumières fluorescentes éclatantes – Libération

Rencontre

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Avec un quatrième album intense et coloré, le groupe irlandais construit son « micro-monde » futuriste. Rencontre avec son chanteur magnétique, Grian Chatten.

Les signes extérieurs du quatrième album des Dublinois Fontaines DC n’auguraient rien de bon. La pochette déjà, aussi hideuse que celle du précédent (Fia maigre) était sublime, et puis ce maquillage des membres en punk fluo, comme s’ils étaient sortis des nineties en zombies, avec leurs vêtements d’occasion retrouvés dans les poubelles de Limp Bizkit et leurs douilles ayant subi les outrages conjugués d’une bombe de peinture et d’une canette de 8,6 vomies par un fan de Slipknot. Leur transfert du label au format artisanal Partisan au mastodonte XL semblait aussi refléter cette ambition – souvent fatale artistiquement – de s’attaquer au parc des arènes planétaires.

D’où ces accoutrements tape-à-l’œil et, possiblement, une musique qui perdrait la plupart de ses fibres au profit de grosses ficelles clinquantes. Le groupe le plus contrôlé à apparaître dans le paysage indie rock de la décennie actuelle, dont la rigueur aussi obtuse que leur son forçait l’admiration, aurait donc cédé plus tôt que prévu à l’appel de TikTok, de l’inflation sonore et des dollars. Calmons-nous.

Rien de si alarmant en écoutant ça Romance, qui monte certes de plusieurs crans en intensité générale mais garde une bonne distance avec les horribles groupes dont il a partiellement adopté la panoplie. Dans une interview, le chanteur magnétique Grian Chatten garde ses lunettes

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