Dans l’Indre, des problèmes de vue corrigés en quinze secondes
Retrouver une vision parfaite sans lunettes ni lentilles de contact ? Ce rêve n’est plus utopique grâce à la chirurgie réfractive. Dans l’Indre, le Dr Elie Assaf, chirurgien ophtalmologiste à la clinique Saint-François de Châteauroux, est le seul praticien à proposer cette technique innovante. Pour cela, il a investi dans un appareil de haute précision qui lui permet d’opérer au laser Excimer différents troubles de la vision comme la myopie mais aussi l’hypermétropie, l’astigmatisme ou la presbytie, qui peuvent ainsi être corrigés durablement. L’appareil, dont le coût est estimé à 100 €, est un bon investissement. « quelques centaines de milliers d’euros », est installé dans un local attenant à son cabinet, mis à disposition par la clinique.
« L’intervention elle-même dure moins de quinze secondes par œil. Elle est totalement indolore. L’ensemble de l’opération ne dure que dix à quinze minutes et se déroule sous anesthésie locale, en ambulatoire. Techniquement, c’est un jeu d’enfant car la machine est extrêmement précise et sophistiquée. La difficulté ne réside pas tant dans le geste chirurgical que dans le diagnostic à établir avant l’opération », explique le Dr Assaf. C’est là le problème. Bien qu’efficace, cette technique de pointe ne convient pas à tout le monde. « La chirurgie réfractive est une chirurgie ablative. Elle consiste à retirer une certaine épaisseur au niveau de la cornée pour corriger le défaut de vision. Il faut donc s’assurer au préalable que la cornée est saine. Par exemple, pratiquer une chirurgie ablative sur une personne atteinte de kératocône (1) est totalement contre-indiqué. »
Pour les personnes de plus de 18 ans dont le défaut visuel est stable
Lorsqu’un patient exprime la demande, le praticien commence donc par établir « l’évaluation de l’éligibilité », à condition qu’il réponde déjà aux critères préalables. « Il s’agit d’une chirurgie qui s’adresse aux personnes de plus de 18 ans, dont le défaut visuel est stable et qui ne présentent pas de pathologie oculaire supplémentaire. Il n’y a pas d’âge maximum, mais généralement la chirurgie au laser n’est pas proposée au-delà de 60 ans en raison du risque d’apparition de cataractes à partir de cet âge », explique le professionnel qui pratiquait déjà la chirurgie réfractive lorsqu’il exerçait en région parisienne, bien avant son arrivée à la clinique Saint-François il y a six ans.
Depuis l’acquisition de la machine en mars 2024, le Dr Assaf a déjà traité une trentaine de patients, sortant de son cabinet avec une acuité visuelle de 10/10, sans aucune correction optique. Si les cas de myopie et d’hypermétropie sont les plus nombreux, les demandes pour les troubles de la presbytie (qui représentent 30 % des interventions) sont en forte augmentation. La contrainte des lunettes ou des lentilles n’est pas la seule motivation des demandeurs. « Certaines professions nécessitent d’avoir une très bonne vision, sans porter de correction. C’est le cas des militaires ou des sportifs, mais aussi de nombreuses autres professions », explique le chirurgien qui constate une qualité de vie retrouvée chez ses patients opérés.« Une personne m’a confié qu’elle était heureuse de pouvoir simplement aller nager dans la piscine. Avant, c’était une corvée pour elle car elle ne voyait plus rien dans l’eau une fois qu’elle avait enlevé ses lentilles ou ses lunettes. Maintenant qu’elle voit bien, elle redécouvre le plaisir de ce loisir. »
(1) Maladie de l’œil caractérisée par une déformation et un amincissement de la cornée.
Coût et déroulement d’une opération
> L’opération ne nécessite pas d’hospitalisation. Elle est réalisée dans le cabinet du Dr Assaf, situé rue Marcel-Lemoine à Châteauroux. Elle se déroule en deux temps : le chirurgien découpe le « volet cornéen » ou « capot » puis sculpte la cornée au laser Excimer pour corriger les défauts de vision. A la fin de cette étape, le capot est remis en place. « Pendant l’intervention, l’œil est maintenu doucement ouvert par un écarteur. Toute la procédure laser est automatisée et contrôlée par un logiciel et le chirurgien », précise le service communication de la clinique Saint-François.
> Le suivi postopératoire est relativement simple. Il s’agit de visites de contrôle le lendemain, puis à une semaine, à un mois et enfin à un an. Quant aux soins postopératoires, ils se limitent à des collyres anti-inflammatoires, des antibiotiques et des gouttes oculaires hydratantes.
> La chirurgie réfractive n’est pas remboursée par la sécurité sociale. « Elle est en revanche de plus en plus remboursée par les mutuelles », précise le chirurgien. Comptez un budget d’environ 2 500 € pour le traitement des deux yeux (bilan et suivi chirurgical inclus).
> Renseignements auprès du secrétariat du Dr Assaf, au 02.54.22.17.55. Prenez rendez-vous sur Doctolib ou par mail à l’adresse suivante : secretariatdrassaf@gmail.com