Dans l'Essonne, ces propriétaires de deux-roues freinent au maximum avant de passer le contrôle technique
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Dans l’Essonne, ces propriétaires de deux-roues freinent au maximum avant de passer le contrôle technique

Le contrôle technique des deux-roues est obligatoire depuis trois mois en France. Pourtant, les propriétaires ne se sont pas déplacés en nombre dans ce centre de contrôle francilien.

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Le contrôle technique des deux-roues est obligatoire en France depuis le 15 avril. (Photo d'illustration). (VINCENT MICHEL / OUEST-FRANCE / MAXPPP)

Seuls une quarantaine de deux-roues ont été amenés dans ce centre de contrôle technique de Ris-Orangis, dans l’Essonne, contre 900 voitures, depuis le 15 avril, date d’entrée en vigueur de l’obligation de contrôle technique pour les deux-roues. Une mesure destinée à renforcer la sécurité de ces véhicules, et limiter leur pollution.

Mais le délai pour réaliser le contrôle a été fixé au 31 décembre 2024, ce qui explique que les propriétaires ne se soient pas précipités, explique Sofiane, inspecteur technique. « Les gens profitent du temps qu’ils ont… Pour l’instant, les seuls qui sont venus sont ceux qui devaient vraiment le faire, pour un changement de carte grise. »

Malgré tout, Sofiane peut déjà dresser un premier bilan des contrôles effectués. « Les gros moteurs, 600 cm3 et plus, étaient tous irréprochables, que ce soit au niveau de la mécanique ou encore des mesures de pollution », assure-t-il. Ce qui n’était pas forcément le cas avec les scooters, confie-t-il : « J’en ai eu avec des pneus très abîmés, des freins défectueux, des freins à main qui ne fonctionnaient pas sur les trois roues. »

En plus de travailler sur les véhicules, Sofiane doit aussi parfois faire face aux désagréments de certains propriétaires. « J’ai eu des cas où le client n’était pas très content d’être là », il reconnaît.

« C’est aussi notre travail de leur parler, de leur faire comprendre qu’on n’est pas là pour les déranger, que c’est pour leur sécurité. »

Sofiane, contrôleur technique

à franceinfo

D’ailleurs, à deux pas du centre de contrôle technique, on trouve facilement des motards qui, même trois mois plus tard, n’ont toujours pas digéré cette mesure. « Je sais que je donnerai 60 euros pour rien, alors que mes machines sont toujours bien entretenues, Alban, 43 ans, se plaint. Ce sont des machines de passion : nous en prenons soin comme de la prunelle de nos yeux et il n’est pas justifié de devoir les amener au contrôle technique. »

Cependant, il s’exécutera. « rapidement » : « En ce moment, je n’ai pas vraiment le temps de l’utiliser, donc je n’ai pas trouvé utile de le faire tout de suite. »

Par ailleurs, Sofiane, le contrôleur, s’attend à voir arriver de nombreux deux-roues d’ici la fin de l’année. De quoi l’inquiéter, le centre « Il y a un sérieux manque de personnel car les conditions d’admission à la formation de contrôleur ont été modifiées depuis 2018. » « Gérer la flotte de véhicules à quatre roues, et maintenant de deux roues, je pense qu’à terme, cela pourrait être très problématique », le contrôleur s’inquiète.

Selon l’Observatoire des métiers des services automobiles, plus de la moitié des motos en circulation devront être contrôlées cette année. Au total, depuis la mise en place de cette mesure, 242 000 contrôles de catégorie L (motos, scooters et voitures sans permis) ont été réalisés en France, selon l’organisation patronale Mobilians, qui représente notamment les centres de contrôle.

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