REPORTAGE – Les quelque 6.000 policiers déployés mercredi anticipaient les pires troubles depuis le début des violences anti-immigration. Mais dans plusieurs villes, un raz-de-marée antiraciste a eu raison des émeutiers.
Rotherham, dans le nord du pays, ressemblait à une ville fantôme mercredi 7 août 2024. Pas de taxis, volets baissés sur les magasins et les restaurants, pas âme qui vive dans les rues. Le gouvernement avait prévenu dans la journée de possibles affrontements et conseillé à la population de rester prudente. 41 des 43 zones de police locale d’Angleterre et du Pays de Galles se préparaient à d’éventuels troubles, ciblant notamment des mosquées et des hôtels hébergeant des migrants. A deux pas d’un hôtel hébergeant des demandeurs d’asile saccagé par 700 émeutiers dimanche soir, on retient son souffle. Est-ce le calme avant la tempête ?
Un vrai faux message qui circule sur les réseaux sociaux
Depuis 48 heures, un appel aux affrontements dans 40 villes anglaises circule sur les réseaux sociaux. Tout le monde s’attend à une explosion de violence, neuf jours après que le pays a été secoué par le meurtre de trois fillettes. Mais à Rotherham, la réalité est toute autre. Des fourgons de police sont stationnés en face…