Nouvelles

dans les Landes, récit d’une nuit cauchemardesque pour un millier de voyageurs SNCF

La soirée a été cauchemardesque pour les passagers d’un TER assurant, ce vendredi 22 novembre, en début de soirée, la liaison entre Hendaye et la gare de Bordeaux Saint-Jean. Vers 20 heures, le train est brusquement arrêté entre Ychoux et Labouheyre, à proximité de la commune de Lüe. 216 passagers ont pris place à bord de ce train assurant cette liaison régionale.

Les équipes de la SNCF se sont rapidement rendues sur place pour diagnostiquer cette panne. Et cette dernière a été attribuée à l’arrachement des caténaires, dont l’origine reste probablement une panne technique. Impossible de redémarrer sans effectuer des travaux.

Dispositif d’urgence

Immédiatement, la SNCF a déclenché une alerte permettant d’envoyer sur place d’importantes équipes de secours. « Il s’agit d’assurer la sécurité de nos voyageurs », a expliqué ce samedi matin la direction de la communication de la SNCF. Ainsi, des pompiers, des équipes de la protection civile et près d’une dizaine de gendarmes de la compagnie Parentis-en-Born ont été déployés sur place.

Il a été décidé de transférer tous les passagers dans un autre train afin de les amener à la gare de Morcenx. Cette opération a débuté vers minuit. Le tout dans les conditions climatiques les plus fraîches des Landes.

Un TGV bloqué

L’autre conséquence de cette panne a été l’immobilisation de trois autres trains, dont un TGV en gare de Morcenx-la-Nouvelle, qui assurait la liaison Hendaye – Paris, avec à son bord un peu plus de 800 passagers. Des moyens ont été rapidement mis en place par la préfecture des Landes et la mairie de Morcenx-la-Nouvelle pour venir en aide aux personnes bloquées. « Des agents de la protection civile ont été envoyés sur place pour s’occuper des voyageurs. Des repas et du café leur ont été servis, explique le maire de Morcenx, Paul Carrère, ce samedi après-midi. Les passagers étaient invités à attendre à l’intérieur de la gare chauffée.

Après plusieurs heures d’attente, la grande majorité des passagers ont pu monter à bord de ce TGV pour rejoindre la gare de Bordeaux Saint-Jean. Les ennuis n’étaient pas encore terminés. Une cinquantaine de voyageurs ont dû attendre jusqu’au milieu de la nuit à la gare de Morcenx qu’un TER spécialement transporté vienne les récupérer. « Il n’y a pas eu de problème, certains se sont plaints un peu et on peut comprendre ça », poursuit le premier magistrat.

Quelques voyageurs ont pris les choses en main, appelant famille et amis pour « les récupérer le plus rapidement possible ». Une petite poignée a annulé son voyage à Paris et a fait demi-tour d’elle-même pour rentrer au Pays Basque.

En pleine nuit – vers 15 heures – les premiers voyageurs arrivent sur les quais de Gironde. Soit neuf heures après leur départ de la gare basque. « Les voyageurs qui le souhaitaient pouvaient bénéficier d’hôtels, explique le service communication de la compagnie, et ils pouvaient ensuite prendre le train de leur choix pour rejoindre Paris. »

Cependant, la réalité est bien différente. Un seul guichet était à la disposition des voyageurs. « Je suis arrivé à Bordeaux à 3h20, je n’ai pu parler avec un agent qu’à 4h15 », raconte Paul, originaire du Pays Basque. « Il n’y avait pas assez de chambres d’hôtel disponibles. » Les femmes, les enfants et les personnes âgées étaient privilégiés. Entre 100 et 200 personnes ont été invitées à « dormir » dans un train ou à attendre dans le hall de la gare leur prochaine correspondance.

Travail de nuit

Certains ont quitté Bordeaux dès 5 heures du matin ce samedi 23 novembre. Sur les réseaux sociaux, certains voyageurs ont exprimé leur sentiment « lunaire ». « Arrivé à Paris Montparnasse avec dix heures de retard », constate un autre. Même quinze heures pour d’autres. Un peu plus tôt, vers 4 heures du matin, les dernières personnes bloquées à Morcenx ont pu quitter le hall de la gare pour rejoindre leur destination.

La direction de la communication de la SNCF explique que les voyageurs impactés par ces incidents bénéficieront de « remboursements à 150 % ». Parallèlement, des équipes techniques de la SNCF ont été déployées sur place dans la nuit pour effectuer les réparations. Elles se sont terminées au petit matin, perturbant la circulation jusqu’à 8 heures du matin où « tout est revenu à la normale avec un retour à la circulation normale ».

Cammile Bussière

One of the most important things for me as a press writer is the technical news that changes our world day by day, so I write in this area of technology across many sites and I am.
Bouton retour en haut de la page