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Dans les Landes, les électeurs du RN votent pour des « candidats fantômes »

Qualifiés pour le second tour des législatives dimanche, de nombreux candidats du Rassemblement national sont absents de cette campagne d’entre-deux tours.

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Panneaux électoraux pour les législatives de 2024, photo d'illustration. (CHARLY JURINE PRO / MAXPPP)

Leurs adversaires les appellent les « candidats fantômes » : ils sont qualifiés pour le second tour des législatives sous l’étiquette Rassemblement national, mais ils ne font guère campagne. Les électeurs ne les croisent quasiment jamais sur le terrain et les journalistes leur courent après… Selon nos confrères de France Bleu, au moins 21 candidats du RN ont refusé de débattre au second tour avec leurs adversaires dans les locaux des radios locales de Radio France. Dans les Landes, les trois candidats du RN se sont qualifiés pour le second tour, malgré une campagne en demi-teinte.

Dans cette circonscription, la candidate du Rassemblement national est arrivée en tête dès le premier tour. Mais comment s’appelle-t-elle ? Les électeurs du RN sont un peu perdus : « Alors le nom, comme ça, je ne pourrais pas te le dire… », reconnaît un passant. Véronique Fossey souffre d’un manque évident de notoriété. Il faut dire que la campagne des trois candidats du RN est très discrète dans les Landes :pas de réunion publique, présence limitée sur le terrain… Les électeurs n’ont jamais rencontré leur candidat : « Je suis allée plusieurs fois au marché samedi et non… »dit un électeur.

Et même sur les affiches de campagne, les visages des trois candidats n’apparaissent pas. Seuls leurs noms apparaissent. Mais qu’importe : « Je ne me souvenais même pas de son nom, je m’en fiche. »reconnaît un électeur. « Je ne la connais pas du tout, c’est le programme national que je regarde »ajoute un autre. C’est pourquoi les candidats du RN dans les Landes ne prennent aucun risque.

Pancartes électorales pour les législatives dans la 1ère circonscription des Landes, où Véronique Fossy (Rassemblement national) affronte Geneviève Darrieussecq (Ensemble-MoDem). (BORIS LOUMAGNE / FRANCEINFO)

Dans les locaux de France Bleu à Mont-de-Marsan, on n’avait jamais vu ça : les trois candidats du RN ont décliné l’invitation de la radio au traditionnel débat du second tour. Eric Ballanger, le rédacteur en chef : « La première m’a dit : ‘Non, je ne peux pas. Mon métier ne me le permet pas.’ Elle est à la retraite… Et puis, finalement, je me suis renseigné et quelqu’un du Rassemblement national qui était un peu plus haut m’a dit : ‘En fait, elle a peur.’ Ce ne sont pas des professionnels du micro, ce ne sont pas des professionnels du débat… Peut-être que, stratégiquement, ils ont raison. »

Les candidats du RN font donc campagne loin des journalistes, loin de leurs adversaires aussi, à l’image de la centriste Geneviève Darrieussecq qui affrontera Véronique Fossey dimanche 7 juillet : « Non seulement je n’ai pas débattu avec elle, mais je ne l’ai jamais vue. Cela semble être une marque de fabrique de ce mouvement qui veut certes des gens qui lèvent le doigt à l’Assemblée, comme des moutons. Mais sans aucune personnalité sur le terrain. »

Contactée par franceinfo, Véronique Fossey nous a simplement indiqué qu’elle ne souhaitait pas débattre avec des opposants. « mal intentionné »Les deux autres candidats RN du département n’ont pas répondu aux sollicitations de franceinfo.

Cammile Bussière

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