dans les Hautes-Alpes, cette France miniature que Jérôme Sainte-Marie veut s’emparer du RN
RAPPORT – A Gap et ses environs, la « première circonscription » a toujours suivi la tendance nationale pour les élections législatives. Le théoricien des « blocs populaires et élitistes » se confronte pour la première fois sur le terrain.
Derrière son étal de fruits et légumes, Fabien*, 38 ans, regarde d’un œil moqueur les bénévoles du Parti communiste fourrer leurs tracts dans les mains des passants. Nous sommes au marché de Gap, capitale des Hautes-Alpes, à cinq jours du premier tour de ces élections législatives, le 30 juin. Fabien n’a pas voté depuis longtemps, « dégoûté » c’est tout « de tout ça ». Pouvoir d’achat. Impôts. Des prêts à rembourser, dont les PGE qu’il traîne depuis le Covid… et puis « Immigration, insécurité… » « Les gens en ont marre »grogne le commerçant. « Nous ne sommes pas malheureux en France. Mais nous pourrions quand même y vivre beaucoup mieux. »
Dans cette première circonscription des Hautes-Alpes, le parti Le Pen, FN comme RN, n’a jamais atteint le second tour des élections législatives. Depuis 1981, elle a même toujours suivi la tendance nationale, presque jusqu’au bout. Comme un petit laboratoire de France. Une circonscription où Yves*, arboriculteur de la vallée de la Durance, dit souffrir d’un trop grand nombre de normes. Où…