Dans les coulisses du fonctionnement d’une ligne de tramway

La RATP fête ses 75 ans lors des Journées Européennes du Patrimoine. Le public peut découvrir le site d’entretien et de stockage du tramway T3a. Suivez le guide !

« Patrimoine des itinéraires, des réseaux et des connexions » est le thème de ce week-end du 41e édition des Journées du Patrimoine.

Le tramway moderne de la région parisienne a été mis en service en 1992, entre Saint-Denis et Bobigny. Et pour la première fois, à l’occasion des Journées européennes du patrimoine, la RAPT ouvre au public son site d’entretien et de stockage du tramway T3a, avenue de la Porte de Sèvres dans le 15e arrondissement de la capitale. Objectif : voir les coulisses « et montrer qu’il y a beaucoup de gens qui travaillent dans les coulisses, pour que tout se passe bien, et qu’il n’y ait pas de fausses notes »résume la responsable « expérience client » de la ligne, Séverine Papin.

Le tramway T3a a été inauguré en 2006. Sa ligne s’étend du Pont de Garigliano à Vincennes. Soit 12,4 km pour 25 stations. Jusqu’à 250 000 voyageurs l’empruntent chaque jour. Elle dessert les 12e, 13e, 14e et 15e arrondissements de Paris. Comme le précise la responsable d’exploitation de la ligne, Ghuizlane Atmani : « C’est presque comme une visite guidée pour un touriste venant à Paris ! Il lui faudrait quasiment parcourir toute la ligne T3a pour découvrir tous ces beaux quartiers. »

Dans l’atelier de maintenance, les wagons du tramway sont soulevés au-dessus d’un tronçon de voie ferrée pour être examinés et testés en conditions réelles. Un wagon atteint 46 mètres de long et pèse 56 tonnes. L’équivalent d’une cinquantaine de Renault Clio.

Le site abrite 31 trains, dont les roues en fer, pesant chacune environ 180 kilos, sont examinées pour vérifier l’usure. Il en va de même pour les bogies, les structures qui portent les essieux.

Des contrôles sont effectués tous les 25 000 km

« Nous allons vérifier la climatisation, les freins, la traction, le pantographe et tout cet équipement »confie Karim, le chef de chantier. Le pantographe est le dispositif articulé qui permet à un tramway de capter le courant par frottement sur une caténaire.

Si le nez du tramway de Reims ressemble à une flûte à champagne et celui de Toulouse à une carrosserie d’Airbus, celui de l’Île de France est plat. En termes de design, c’est Strasbourg qui en 1994 fut la première ville à le personnaliser en s’inspirant de la forme d’une chenille. Au Havre, la livrée, c’est-à-dire l’aspect extérieur, reprend la couleur gris sable des bâtiments construits par Perret.

Le tramway d’Île de France est blanc avec une forme plus classique. Le constructeur Alsthom a créé un modèle de tramway modulaire qui s’adapte aux exigences des zones urbaines.

Autrefois, le matériel était situé sous le matériel roulant, aujourd’hui il est placé sur le toit. Donc pas de marches, une plateforme très basse pour permettre un accès facile, notamment pour les personnes à mobilité réduite.

Rendez-vous ensuite au poste de commandement T3a, où travaille le chef de station. Il est chargé de réguler la ligne de tramway et de gérer les incidents. Il donne les ordres aux conducteurs.

Il y a aussi l’agent d’interface qui prête main forte au chef de gare et à l’informateur voyage.

Gratuite, cette visite est organisée toute l’année, inscription via la newsletter RATP. Prochaine séance le 27 novembre.