dans les coulisses du film tourné il y a 20 ans en Auvergne
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dans les coulisses du film tourné il y a 20 ans en Auvergne

dans les coulisses du film tourné il y a 20 ans en Auvergne

Un premier tournage et pas des moindres : il y a 20 ans, Vincent Kaluza participait au tournage du film mythique « Les Choristes » en Auvergne. Il revient sur cette expérience hors du commun.

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Il y a 20 ans sortait le désormais culte « Les Choristes », un film de Christophe Barratier tourné au château de Ravel, en Auvergne. Le succès est fulgurant. Le long métrage réalise 8,5 millions d’entrées en salles. Vingt ans plus tard, Vincent Kaluza, alors engagé sur le plateau, se souvient : « Le premier souvenir que j’ai, c’est le premier jour de mon embauche. Mon travail consistait à être assistant réalisateur. J’avais travaillé principalement sur des courts métrages non rémunérés, je venais de terminer mes études de cinéma et c’était mon premier grand tournage. J’avais rendez-vous pour caster les enfants du coin qui composaient la classe. On m’a dit d’aller trouver le réalisateur et le directeur de casting. Je suis arrivé stressé à l’hôtel de Pont-du-Château. J’étais tellement stressé que j’ai oublié d’éteindre les phares de ma voiture. Pendant ce temps, ils m’invitent à prendre un café, on est un peu en retard, et quand on monte dans la voiture, la batterie est morte. Me voilà donc avec le directeur de casting et le réalisateur poussant la voiture. Je ne l’oublierai pas de sitôt !




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Il y a 20 ans, reportage sur les coulisses du tournage du film culte « Les Choristes ».



©K.Tir/E.Taxil/D.Leyerloup

Des années plus tard, il se souvient d’une ambiance atypique : « C’est tourné en été et il y a des scènes d’hiver. Avec les enfants, c’était toute une organisation pour leur faire enlever leurs pulls. L’ambiance était celle d’un véritable camp d’été. J’ai réalisé plus tard que c’était un peu inhabituel. Il y avait environ 60, 70 enfants sur le plateau, c’est une ambiance inhabituelle. Les répétitions étaient aussi amusantes car elles étaient rythmées, entre les scènes, le tournage… » Le Château de Ravel était loué depuis 2 mois et demi, raconte Vincent Kaluza : « Il y avait une salle de classe qui avait été entièrement reconstituée en une grande salle, où tout l’intérieur était calfeutré. Le propriétaire a dit : « Quand vous partez, vous démontez tout ». Après la sortie et le succès du film, les gens sont immédiatement venus au château pour voir le lieu de tournage et ont été extrêmement déçus car les décors avaient été démontés. Il s’est vraiment mordu les doigts… » Malgré tout, le château a reçu 300 % de visites en plus dans les années qui ont suivi le tournage.

Mais alors, l’Auvergne a-t-elle bénéficié de la lumière du film ? « Bien évidemment, cela met en lumière un territoire, sur les possibilités, sur le fait qu’il existe des infrastructures prêtes à aider et soutenir les tournages, mais aussi sur le patrimoine bâti », explique Vincent Kaluza, qui faisait alors partie de la commission du cinéma auvergnat. La décoration était également très importante : « Ils recherchaient un bâtiment austère, pas forcément un château. Quand on regarde Les Choristes, on voit que c’est une grande maison. On sait que c’est un château mais il n’y ressemble pas forcément. A l’époque, ils s’y étaient rendus en hiver. Un ancien directeur de production et directeur général était auvergnat, c’est aussi grâce à lui que les recherches de repérages avaient été lancées dans la région. Il y a une impression. Le choix du réalisateur était que ce soit à la fois austère et chaleureux. Dans un succès comme celui-là, je pense que tout joue un petit rôle. Nous ne réalisons pas l’impact que tout peut avoir. Les décors jouent définitivement un rôle.

Beaucoup de gens ne le savent pas, mais le film n’est peut-être pas arrivé jusqu’au bout : « Ce qu’il faut savoir, c’est que quelques jours avant le tournage, le financement n’était pas finalisé. Les gens doutaient du succès de ce film et même du film lui-même. France Télévisions a finalement décidé de finaliser le financement. Mais quand nous sommes partis au bout de 15 jours, nous ne savions pas si le film allait se faire. C’est ça qui est fou », explique Vincent Kaluza. Ce tournage l’a marqué à jamais : « Le plus mémorable, c’est de voir les enfants répéter et d’avoir tout de suite les chansons en tête. On s’est tout de suite souvenu des mots, c’est quelque chose qui nous est resté en tête. Mais bon, pour le moment, on ne se dit pas que ça va être un succès pour la musique. On ne s’en rend pas forcément compte. »

Ce n’est qu’avec le recul que Vincent Kaluza réalise à quoi il a participé : « Je me suis dit : « Quelle chance on a ! » On s’est quand même rendu compte qu’il y avait une ambiance particulière, il se passait peut-être quelque chose, mais après, est-ce que ça sera retranscrit sur film et est-ce que les gens le verront ? C’est toujours difficile à dire. Il explique même qu’il a gardé des liens forts avec les personnes qui ont filmé. « Je suis toujours en contact avec le directeur général, le réalisateur, Grégory qui joue le méchant, on a gardé le contact ». Pour célébrer ce succès, le film sortira en salles le 10 avril 2024 en version 4K restaurée.

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