Plusieurs escrimeurs de l’équipe de France participent à différents tournois aux Jeux Paralympiques de Paris.
Publié
Temps de lecture : 2 min
Durant cinq jours, ils seront sur quasiment toutes les scènes. Sous la verrière du Grand Palais, la majorité des athlètes de l’équipe de France d’escrime en fauteuil, comme tous les sportifs engagés, disputeront les tournois des Jeux paralympiques sur plusieurs épreuves, et jongleront ainsi entre le fleuret, le sabre et l’épée.
Selon l’ancienne escrimeuse Delphine Valet, consultante pour France Télévisions, la chose la plus courante pour l’escrime en fauteuil roulant est d’avoir un « arme double »ou être engagé sur deux armes. « Trois armes c’est plutôt rare, soit c’est deux, soit c’est une. Généralement ils en font tous deux, c’est rare qu’il n’y en ait qu’une »Elle décrypte. Mercredi, Maxime Valet et Ludovic Lemoine prendront la piste pour l’épreuve de fleuret, après avoir passé une première journée à manier le sabre. Même chose pour Clémence Delavoipière et Brianna Vidé, les membres les plus polyvalentes de l’équipe, qui concourent aux trois armes en individuel, et à deux armes par équipes, le fleuret et l’épée.
Au quotidien, les sportifs sont habitués à cette situation et à l’adaptation qui va avec. « Nous nous sommes entraînés pour cela, nous avons l’habitude de passer d’une arme à l’autre lors des entraînements, nous ferons de même »Brianna Vidé s’est confiée en conférence de presse au Club France, la semaine précédant le début des épreuves. Au niveau national, l’équipe est encadrée par des entraîneurs maîtres d’armes dans les trois armes et avec un focus spécifique sur une arme en particulier. « Se souvenir des règles, vu les heures d’entraînement, les cours, les agressions, ce n’est pas un problème »assure également Delphine Valet.
Être impliqué dans plusieurs armes peut être intéressant pour se qualifier pour les grandes compétitions. « Avec le fait d’avoir une double arme, on pourrait se qualifier dans une arme et se qualifier automatiquement pour la deuxième. Il y a un avantage à avoir une double arme pour la qualification aux Jeux de Paris »explique Delphine Valet. Selon elle, le choix est fait « en ressentant » : « Si certains veulent seulement fabriquer des armes conventionnelles, c’est-à-dire des sabres et des fleurets, ce n’est pas vraiment un problème. Si cela ne fonctionne pas du tout, ils ne fabriquent qu’une seule arme. »
Car la situation apporte aussi son lot de défis, notamment en termes de logistique d’encadrement le jour J des Jeux. « Il y a beaucoup d’athlètes, il y a moins d’entraîneurs que d’athlètes sur la piste, donc il faudra s’organiser pour être suivi et on n’aura pas forcément l’entraîneur de l’arme de prédilection qui sera affilié à nous sur la compétition, ça pourrait changer en cours de route« , a anticipé Brianna Vidé.
La séquence est également particulièrement prenante pour les escrimeurs inscrits dans presque tous les tableaux. « Trois armes, c’est vraiment beaucoup. Si on est en compétition, ça veut dire parfois six jours de compétition, si on est individuel et par équipe. »se souvient Delphine Valet. « Physiquement c’est dur. Mentalement aussi, si tu as gagné une médaille il faut se recentrer, si tu as perdu il faut se remobiliser. » Un jeu de montagnes russes qui durera jusqu’au samedi 7 septembre, dernier jour des épreuves d’escrime en fauteuil roulant.