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Dans le Tarn, la mémoire vivante du règne du charbon

Une cheminée, quelques bâtiments d’exploitation et une citerne sont les seuls vestiges des trois puits de Cagnac-les-Mines, dernières traces industrielles d’un des plus anciens bassins miniers de France. Sur cette étroite bande de terre au nord du Tarn, entre Carmaux et Albi, l’exploitation du charbon remonte au XIIIe siècle. L’activité, qui emploiera jusqu’à 8 000 personnes à la fin de la Première Guerre mondiale, s’est progressivement arrêtée dans les années 1980.

Le « trou de l’oncle »

En 1985, Élisée Roumégoux dit le Frisé, très jeune mineur retraité et adjoint au maire de Cagnac, réussit in extremis à sauver le chevalement et la salle des machines du puits n°1. 2. Avec une poignée de collègues, ils ont reconstruit 350 mètres de galeries souterraines. Des six fondateurs, il n’en reste qu’un. Stanislas Swiatek, dit Bombe Tôle, prend tout de même le temps de raconter l’épopée du musée, comment il a été embarqué par son ami Élisée, électromécanicien comme lui, les difficultés à trouver un simple camion, les centaines de kilomètres parcourus pour récupérer des outils et du matériel parfois arrachés à la convoitise des ferrailleurs, les milliers d’heures de travail avant l’ouverture du chantier au public en 1989. Plus que retracer l’évolution majeure des techniques d’extraction et de soutènement au cours des dernières décennies dans Fondamentalement, ils voulaient montrer à leur famille un quotidien souterrain qui, dit ou vous, restait invisible.

S’ils étaient si peu nombreux à se mobiliser pour la sauvegarde de ce qui n’était pas encore un patrimoine, c’est que les autres luttaient encore pour préserver l’emploi. Sur les terres de Jaurès, député de Carmaux de 1893 à 1898 puis de 1902 jusqu’à son assassinat en 1914, où les racines socialistes et syndicales restent fortes, la lutte est âpre. En 1981, l’élection de François Mitterrand, qui lance sa campagne présidentielle à Carmaux, offre un répit de courte durée. L’extraction souterraine du charbon a cessé en 1987, mais s’est poursuivie à ciel ouvert à la Découverte de Sainte-Marie. Baptisée le « trou de l’oncle » par certains, la carrière est un gouffre financier. L’hémorragie est définitivement arrêtée dix ans plus tard, et le site est transformé en parc de loisirs.

immersion numérique

Le musée-mine, propriété du département du Tarn depuis 2007, vient d’être rénové. Deux ans de travaux et un investissement de 1,7 million d’euros ont permis de renforcer les galeries, « tout en préservant l’aspect originel créé par les mineurs », précise Véronique Malfettes, la responsable du site. De nouvelles animations, conçues grâce aux technologies numériques, permettent aux visiteurs de ressentir la vitesse vertigineuse de la descente dans la cage ou la puissance destructrice du coup de grisou. Aussi réussies soient-elles, ces tentatives d’immersion ne peuvent reproduire la réalité sous-jacente. Elle garde son mystère, à la fois enfer et paradis perdu. Au goût du jour, la collection permanente, modernisée et enrichie de nouveaux objets et documents, raconte le danger mais aussi la fierté de ceux qui l’ont connu. Il apporte un éclairage précieux sur une industrie qui a façonné un territoire et la vie de tous ses habitants, de l’éducation aux loisirs en passant par le logement. Les nombreuses explications, intelligemment mises en scène, traduisent un parti pris pédagogique et une volonté de transmettre aux générations actuelles et futures. En fin de parcours, des photos d’Erik Sæter Jørgensen et des textes de Clara Mouilleseaux (1) donnent voix et visage aux mineurs encore présents pour témoigner. Dans ces murs, la mémoire est bien vivante, preuve que mettre dans un musée n’est pas se fossiliser.

Une balade en sol mineur

Au départ de la mine-musée, un tronçon de voie verte de 7 kilomètres appelé « Le Chemin des Mineurs » permet de rejoindre Albi à pied ou à vélo. Il suit le tracé de l’ancienne voie ferrée qui reliait les puits miniers de Cagnac au site de Pélissier, où le charbon était trié, calibré puis transformé à la cokerie, avant d’être acheminé par voie terrestre ou depuis la gare de la Madeleine. , sur la rive droite du Tarn.

Entre 1893 et ​​1958, chaque jour, trois trains transportaient quotidiennement et alternativement du matériel, du charbon brut et des ouvriers, qui vivaient dans les cités minières de la plaine albigeoise, dans celle de Homestead à Mazicou, ou dans les quartiers du Breuil au nord de la ville.

En 1958, le puits n° 3 est relié en fond au centre de préparation du charbon, à proximité des puits de La Tronquié (Blaye-les-Mines), où se trouve désormais l’unique lavoir du bassin, aujourd’hui à l’abandon. Les installations Pélissier cessèrent alors leur activité. Ils ont été remplacés, de 1969 à 2006, par une centrale thermique. En 2011, le site a été démantelé et sa cheminée de 125 mètres a été démolie.


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Cammile Bussière

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