Le camping de La Ponétie a atteint une affluence sans précédent, les navettes sont pleines et l’office de tourisme n’a plus de programmes en stock. Ce public, toujours aussi nombreux, est réparti dans toute la ville, entre le centre et les collectifs.
C’est une longue file ininterrompue de gens tout le long de l’avenue des Pupilles-de-la-Nation. Cette artère d’Aurillac s’est transformée, ce jeudi 15 août, en autoroute pour les festivaliers venus voir du théâtre de rue en centre-ville. Avant d’y arriver, ils ont longé l’avenue des Volontaires, passé le nouveau rond-point de la Montade où les voitures attendent au passage piéton une rare place entre deux groupes de piétons.
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C’est l’exode depuis le camping de La Ponétie. La file indienne est régulièrement doublée par un bus Stabus orange, bondé à ras bord, raclant presque le sol. Mercredi 14 août, 9 600 personnes ont été transportées par la navette entre le camping et le centre-ville, contre 6 600 pour le même jour en 2023.
« C’est l’année de tous les records ! », s’amuse un élu d’Aurillac en regardant le bus partir. Il est midi et plus de 200 personnes patientent encore sur le parking du collège de la Ponétie, tandis que d’autres tentent leur chance à pied. Dans les allées du parc, l’ambiance est celle d’un immense village : certains sortent de la douche, d’autres prennent leur petit déjeuner.
La nuit a été humide, « ils se sont fait mouiller. Malgré cela, on n’a pas constaté de problème », touche du bois Françoise Montourcy, la responsable du camping. Travaillant d’arrache-pied avec son équipe d’une trentaine de personnes, elle accueille les festivaliers qui arrivent encore ce jeudi midi, réserve les derniers sanitaires disponibles du coin, appelle l’agriculteur voisin pour savoir s’il accepte d’ouvrir son champ.
« On a eu 300 arrivées ce matin, on doit être à 6 500 personnes, explique-t-elle. L’année dernière, à la même période, on avait accueilli 4 000 personnes, un peu plus de 5 000 pour l’ensemble du festival. » Ce n’est pas tout : « L’année du trentième anniversaire (2015, note de l’éditeur), on a atteint les 6 000, sur l’ensemble de l’édition… » Les records sont bel et bien battus.
Du côté du Stabus, « nous n’avons plus de bus en réserve, nous avons doublé les navettes vers Saint-Simon le matin et le soir (où le camping est également complet, ndlr), explique Stéphane Fréchou, élu en charge des transports à l’Agglomération d’Aurillac. On se réadapte tous les matins, ça se passe dans la bonne humeur, mais on est au maximum de ses capacités.
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En fait, le camping sauvage se développe également cette année. Sur la promenade de Vorona, la prairie est pleine et jeudi, les festivaliers ont tenté d’exploiter chaque mètre carré disponible pour planter une tente. Si les habitants locaux se plaignent de ce secteur, le point de friction semble être la musique.
Sur Internet, une chambre dans un hôtel pas cher du coin se vend à plus de 250 €… et le site se vante d’être la dernière. Depuis son bureau à l’office de tourisme, Franck Rey ne trouve plus aucune disponibilité dans le coin. A Aurillac, le taux d’occupation est de 100 %, 97 % au niveau du Caba. Le festival a culminé à 87 % l’an dernier. « C’est lié au fait que le théâtre de rue tombe pendant une semaine touristique, analyse-t-il. Le fait qu’il soit avancé d’une semaine a permis aux touristes en vacances à Aurillac de le découvrir ou de le redécouvrir. »
Les programmes papier du festival se sont arrachés dès le premier jour et se sont rapidement vendus. L’accueil a comptabilisé 2.443 passages ce mercredi, contre 1.572 pour le même premier jour du festival, en 2023.
Il y a du public partout à Aurillac. Cela se voit sur les grandes avenues, entre les collectifs et le centre-ville. La file d’attente est longue devant le collectif La Cour Caracha, excentré au niveau de l’école Tivoli. La capacité est de 500 personnes, les retardataires attendent la sortie des spectateurs pour pouvoir rentrer. « On a eu du monde dès le premier jour », se réjouit Julien Versange, de la compagnie Les Barjes. « Le public vient, reste deux ou trois représentations, peut manger sur place, puis repart. »
Un peu plus loin, au Parc de La Fraternité, Turbo Love affiche complet mais la taille de l’espace dédié rend l’expérience confortable. Si le public est présent autour du spectacle en cours, il reste de la place pour déambuler, s’allonger sur l’herbe, rattraper une petite nuit de sommeil ou se restaurer sur place.
Véritable artère vitale, les files du public relient le centre-ville, cœur battant du festival, et ces collectifs, année après année, grandissent. Dans les petites rues étroites du vieil Aurillac, il n’était pas, ce jeudi 15 août au soir, difficile de circuler, même s’il fallait parfois faire un détour pour éviter un spectacle bloquant une rue. Ce fut le cas ce jeudi, à 16h30, près du commissariat de police, pour voir Le pédédu collectif Jeanine Machine. Depuis la rue des Carmes, une bénévole prévient : « On ne peut pas vous laisser passer, vous devriez traverser le public et cela perturberait le spectacle. »
Malgré cette affluence, ce jeudi 15 août, l’ensemble du personnel de sécurité, qui observait les débats depuis la préfecture avec des caméras de vidéosurveillance et des patrouilles, a constaté une fête calme et les volontaires de la Protection civile, chargés du centre-ville, n’ont pas enregistré d’augmentation particulière des évacuations.
A Aurillac, une foule record déambule dans toute la ville. Une foule immense qui ne parle qu’une seule langue : celle du théâtre de rue. Le plus beau des spectacles.
Pierre Chambaud
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