REPORTAGE – Les milices chiites exercent une pression croissante sur Israël. La zone a été évacuée mais les Israéliens y vivent toujours, dans la peur. Juifs religieux ou bédouins, agriculteurs, druzes ou kibboutzim : Le Figaro je suis allé à leur rencontre.
Envoyé spécial à la frontière libanaise
Depuis Haïfa, les systèmes GPS s’affolent. Bloqués, ils vous localisent soudain à Beyrouth, Amman ou Le Caire. Un camouflet des services de sécurité israéliens envers leurs voisins arabes ? Dans tous les cas, le recours aux cartes papier est indispensable : pour les voyageurs qui veulent s’approcher de la frontière libanaise, c’est la première manifestation de la guerre.
Depuis le centre du pays, entre Jérusalem et Tel Aviv, où vit la majorité des Israéliens, les bombardements qui frappent le nord d’Israël semblent lointains. Hormis quelques alertes, la vie est normale. Les attaques du Hezbollah sont signalées sur l’application » Alerte rouge »que tous les Israéliens téléchargent sur leurs téléphones. « Attaque de roquettes à Manara »à Safed, à Arab el Aramshe, à Kiryat Shmona, dans une zone inhabitée, à Shamir, à Majdal Shams… L’application envoie continuellement ses messages. Pendant la…