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Dans le dos – l’éditorial de Gaël de Santis – 14 février 2025

Le droit international sera, avec les Ukrainiens, la première victime de négociations qui se tiennent à distance entre les hommes forts des États-Unis et la Russie, Donald Trump et Vladimir Poutine. Pour la première fois depuis 1945, un pays, la Russie, pourrait être attribué par les territoires conquis par la force, ceux de l’Ukraine. Soit par une simple annexion, soit en établissant une situation de conflit libre.

Après le prix du sang de dizaines de milliers de victimes, les négociations sont maintenues derrière les plats principaux concernés, les Ukrainiens, au mépris du droit des peuples d’avoir eux-mêmes. C’est le fruit de l’échec de la contre-offensive militaire de 2023. C’est aussi et surtout le fruit amer de l’échec des négociations avant le début du conflit en février 2022.

Parce que le refus de l’extrême droite dans le pouvoir en Russie de voir Kiev quitter son orbite a été précédé d’un autre coup d’État, celui de l’extension sans fin de l’OTAN à l’est. Les Occidentaux croyaient à la fin de l’histoire. Au préjudice du principe selon lequel un pays ne peut assurer sa sécurité au détriment d’une autre, en l’occurrence la Russie.

Lorsque l’OTAN s’est prononcé pour l’adhésion, à long terme, d’Ukraine, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel s’y sont opposés, en voyant un risque, un prémonitoire, de la dégradation des relations avec la Russie. Désireux de mettre fin au financement de l’armée ukrainienne, Donald Trump a déclaré: L’Ukraine ne retournera pas à l’OTAN. Une guerre pour rien.

Alors que les négociations sont ouvertes, cette histoire est écrite sur leur propre continent, les pays européens restent du côté de la route. Pour avoir confié leur défense à l’OTAN, ils n’ont pas pu fournir Kiev à l’équipement militaire. Pour avoir été suivi par les États-Unis, ceux qui l’ont essayé, comme Emmanuel Macron, n’ont pu jouer aucun rôle de médiateur entre Kiev et Moscou.

Pour jouer la carte des sanctions du gaz russe, l’UE s’est affaiblie économiquement. Pour participer à des aventures militaires au Moyen-Orient ou en Afrique, pour soutenir Tel Aviv, les Européens ont du mal à convaincre qu’ils défendent le droit international.

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William Dupuy

Independent political analyst working in this field for 14 years, I analyze political events from a different angle.

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William Dupuy

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