dans le département, « il manque de places d’hébergement »
Mardi après-midi, le préfet Yves Séguy a présidé la réunion de lancement du Plan Grand Froid. Depuis le 1euh En novembre, l’État a activé la veille saisonnière pour la période hivernale, qui s’étend jusqu’au 31 mars. En cas de forte baisse des températures, le plan Grand Froid peut être activé. Il existe trois niveaux (jaune, orange, rouge).
Durant cette période, les services de l’État se mobilisent pour « offrir davantage d’hébergements aux plus vulnérables » et « renforcer le service 115 ». Pour cela, ils disposent d’un budget de 12,6 millions d’euros.
660 lieux d’hébergement en Saône-et-Loire
Pour éviter que les gens dorment dans la rue lorsque le mercure dégringole, il existe 660 places d’hébergement général en Saône-et-Loire. « Tous les lieux d’urgence sont accessibles avec un chien sauf dans les refuges de nuit non professionnels (Les Charmilles à Mâcon et Etap à Cluny, NDLR) », a rappelé Agnès Chavanon, secrétaire générale de la préfecture.
Tous les hébergements remplis avant l’hiver
Mais de l’avis même des représentants de la direction départementale de l’emploi, du travail et de la solidarité, ce nombre apparaît insuffisant. « Il y a une pénurie de places et l’offre ne correspond pas à la demande. »
Il y a quelques jours, Valérie Daubard, directrice adjointe de l’association Le Pont, et Séverine Chailloux, chef du service SIAO 71, affirmaient dans nos colonnes que leurs services « refusaient chaque jour des gens faute de places ». Un constat qui dure depuis de nombreuses années.
En 2024, avant même le début de la période hivernale, toutes les places d’hébergement du département étaient occupées. « Au 16 octobre, le taux d’occupation était de 104 % », a-t-on indiqué.
70% des demandes d’hébergement n’ont pas été satisfaites l’année dernière
L’année dernière, lorsque le niveau 1 du Plan Grand froid a été déclenché à deux reprises, le 115, le numéro d’urgence qui vient en aide aux sans-abri, a reçu 1 378 appels pour des demandes d’hébergement. Près de 70 % n’ont pas été remplis, « dont la moitié faute de place ».
Des bénévoles et des professionnels parfois « démunis »
Mardi, à la préfecture, des représentants de la Croix-Rouge et du centre intercommunal d’action sociale de l’Autunois Morvan ont alerté le préfet sur le « manque de place », notamment dans l’ouest du département. « Nous sommes parfois très démunis face aux demandes », affirment-ils, pointant des « trous dans le racket » dans le dispositif géré par la préfecture.
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