ENTRETIEN – Alors que la guerre à Gaza continue, l’écrivain suisse et ambassadeur auprès de l’UNESCO tente d’esquisser des perspectives politiques pour l’avenir de la région.
Cet article est issu du Figaro Magazine
LE FIGARO. – Vous êtes ambassadeur de bonne volonté de l’UNESCO pour le dialogue interculturel et vous œuvrez depuis quinze ans à créer des liens entre étudiants israéliens et palestiniens, à travers deux fondations actives en Israël et en Palestine. Pourquoi cette incursion soudaine en politique ?
METIN ARDITI. – Il y a ici un sentiment de continuité. Mes activités dans la région ont débuté en 2008, lorsque j’ai fondé Instruments de paixune fondation dont le but est de promouvoir l’éducation musicale des enfants palestiniens ET israéliens, sans distinction d’origine. Nous avons créé, à Bethléem, le premier atelier de construction et de réparation d’instruments à cordes en Palestine, financé l’achat d’instruments par centaines, envoyé un chef d’orchestre sur place pour des périodes prolongées, pris en charge les salaires, etc.
Et on continue. Très vite, je me suis rendu compte que la musique pouvait avoir des effets de masquage…
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