Dans la ville de Gaza, cible d’un récent raid israélien, le siège de l’UNRWA a subi de lourdes destructions
Plus de 40 millions de tonnes de débris de guerre reposent dans la bande de Gaza, selon les Nations unies. Les ruines qui s’amoncellent au sein du principal complexe de l’UNRWA dans l’enclave, abritant le siège, en font désormais partie. Philippe Lazzarini, le patron de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens au Moyen-Orient, a dénoncé sur X, lundi 15 juillet, la destruction massive des bâtiments de l’organisation, transformés en » champ de bataille « , et s’en est pris à un « Mépris flagrant du droit international humanitaire ».
Les bombardements menés sur ce territoire par l’Etat hébreu, depuis octobre 2023, suite à l’attaque sanglante du Hamas, ont redoublé d’intensité depuis le début du mois. L’armée israélienne a déclaré dans un communiqué, vendredi 12 juillet, avoir lancé, quelques jours plus tôt, une attaque contre un camp de réfugiés à Jérusalem-Est. « opération antiterroriste » L’UNRWA a ouvert une patrouille dans le centre de la ville de Gaza, où se trouve le siège de l’UNRWA. Selon l’UNRWA, ses unités ont affronté des combattants du Hamas et du Jihad islamique retranchés dans les bâtiments et ont découvert de grandes quantités d’armes et des ateliers d’assemblage.
L’UNRWA, de son côté, n’est pas en mesure de dire aujourd’hui si le Hamas ou d’autres groupes palestiniens ont profité du chaos pour s’installer dans ses locaux. L’organisation les a quittés le 12 octobre 2023, après une nuit de bombardements intenses dans les environs, et alors que l’armée israélienne avait donné l’ordre d’évacuer la ville, où vivaient plus de 700 000 personnes avant le conflit.
Le service vidéo de la Monde L’enquête a analysé des images fournies par l’armée israélienne et un média local, ainsi que des images satellites : elle conclut que les destructions massives dans le complexe de l’UNRWA ont eu lieu entre le 8 et le 12 juillet. Les documents examinés à eux seuls ne permettent pas de déterminer si les combats ont eu lieu durant cette période.
Selon Lex Takkenberg, conseiller de l’ONG jordanienne Renaissance arabe pour la démocratie et le développement et ancien fonctionnaire de l’UNRWA en poste à Gaza, les bâtiments abritant le centre de formation professionnelle sont parmi ceux qui ont été les plus détruits. « semble endommagé, mais toujours debout. » L’armée israélienne avait ordonné le 8 juillet de nouvelles évacuations de la ville de Gaza, notamment du centre d’entraînement où une dizaine de familles avaient trouvé refuge. Le même jour, selon l’UNRWA, douze personnes déplacées et trois gardes ont été blessés dans une frappe aérienne visant le poste de garde.
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