Après une année 2023 compliquée dans le domaine de ses voitures électriques, marquée notamment par des ventes atones et des retards de développement, Volkswagen semble reprendre confiance dans ses motorisations thermiques. Son directeur financier l’annonce : un tiers du budget de recherche et développement sera ainsi alloué aux voitures thermiques et hybrides, le reste allant à l’électrification et à la digitalisation du groupe.
Ne serait-ce pas une conséquence logique ? Après une année 2023 très compliquée pour sa filière voitures électriques, le groupe Volkswagen annonce, par la voix de son directeur financier, continuer à investir massivement dans le développement des motorisations thermiques et hybrides.
Sans remettre en cause l’avenir « électrique » de Volkswagen, Audi, Skoda, Seat, Cupra, Porsche, Bentley ou Lamborghini, le groupe semble donc revenir à ses positions très progressistes en matière d’électrification. Voici ce que vous devez savoir.
L’annonce vient d’Arno Antlitz, le directeur financier (CFO) du groupe Volkswagen, repris par Actualités automobiles. Pour lui, c’est clair : « Le futur est électrique, mais le passé n’est pas fini », » a-t-il déclaré, faisant clairement référence aux moteurs thermiques.
Avant de développer, précisant qu’un tiers du budget de recherche et développement de Volkswagen (qui se chiffre en milliards d’euros) irait à terme vers les motorisations thermiques et hybrides plutôt qu’électriques. Plusieurs voitures hybrides rechargeables devraient donc voir le jour, malgré les nombreuses critiques de cette motorisation, et qui sont sous l’œil de la Commission européenne.
Une décision sans doute facilitée par l’année 2023 très compliquée pour la division électrique de Volkswagen, marquée par des retards de développement, des interruptions de production, voire des projets de suppressions d’emplois.
Un mouvement de fond dans l’industrie automobile, puisque plusieurs marques, comme Mercedes-Benz, annoncent reconsidérer leurs objectifs d’électrification. Parallèlement, d’autres acteurs, notamment chinois, arrivent en Europe avec des voitures électriques de plus en plus compétitives.
Un tiers du budget pour le thermique et l’hybride, cela laisse encore deux tiers pour le développement des voitures électriques, de leurs écosystèmes, et la digitalisation du groupe.
L’annonce ne semble donc pas remettre en cause les grands projets de Volkswagen dans le secteur électrique : oui, des modèles à 25 000 euros arriveront en 2026 (Volkswagen ID.2, Skoda Epiq…), oui, une voiture à 20 000 euros sera présentée en 2027, oui, la « super plateforme » SSP verra le jour en 2028, oui, le partenariat avec Xpeng en Chine reste d’actualité. Les investissements dans les batteries de nouvelle génération devraient également se poursuivre.
Espérons simplement que cette répartition du budget ne pèse pas trop sur les ressources allouées aux voitures électriques de Volkswagen, alors que l’Union européenne continue de vouloir interdire les ventes de véhicules thermiques et hybrides en 2035 et que la « guerre des prix » menée par le Les Chinois ne leur laisseront aucun répit.
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