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dans la Marne, une macroniste assimile la croix de Lorraine de son adversaire LR à « un signe religieux »

Rejetée par la commission de propagande, la contestation de la sortante Laure Miller est jugée scandaleuse par le candidat de droite Stéphane Lang.

Agitation dans la 2e circonscription de la Marne. Laure Miller, députée macroniste sortante et candidate à sa réélection, suscite l’indignation à droite. En cause, sa contestation de l’usage de la croix de Lorraine figurant sur la profession de foi de son adversaire LR Stéphane Lang, qu’elle a évoqué noir sur blanc sur la feuille de contrôle des documents de propagande de son concurrent.

Représentant et époux du candidat de la Renaissance, c’est Charles Germain qui a participé à la réunion de cette commission de propagande, organisée le 18 juin – date ironiquement gaullienne – dans l’enceinte de la préfecture de Châlons-en-Champagne. « M. Charles Germain conteste la photo de la croix de Lorraine estimant qu’il s’agit d’un signe religieux», est-il écrit à la main en tête du formulaire officiel enregistré par la préfecture de la Marne, où la juge ajoute sa décision : «Rejeté« .

Dans la réunion en question, le candidat LR était quant à lui représenté par son représentant, avec qui il partage le même étonnement. « Je suis étonné, c’est un scandale !est ému par Stéphane Lang. Comment un député sortant qui représente Emmanuel Macron peut-il demander le retrait de cette croix au motif que c’est pour des raisons religieuses ? Alors que chacun sait qu’il s’agit d’un symbole républicain de la France libre et Résistance qui apparaît également sur le logo de la présidence de la République française . C’est un véritable scandale d’État !», le candidat s’emporte.

« Scandale » ou « redressement » ?

« Honteuse reprise politique !», répond Charles Germain. « C’était juste une simple question posée au comité de propagande», appuie le représentant de Laure Miller. Il nie avoir «contesté» n’importe quoi, même si le terme est bien utilisé par l’autorité chargée de l’enregistrement du dossier.

Assurant ne pas avoir lu ce document, l’intéressé a indiqué avoir refusé d’engager une contestation comme lui avait proposé le juge. Puis il précise : « J’ai posé cette question parce que notre équipe de campagne nous avait déconseillé de mettre la Croix de Lorraine sur nos objets de campagne car elle pourrait être considérée comme un signe religieux. Cette croix fut aussi religieuse pendant 1000 ans « .

Le candidat LR n’est pas rassuré

Si le juge a jugé nécessaire de mentionner le constat fait par le camp Miller, le candidat LR n’est pas rassuré. « J’imagine que si jamais j’étais élu, mes adversaires pourraient faire appel sur la base de cette contestation», s’inquiète Stéphane Lang, qui est également adjoint à la mairie de Reims, administrée par le maire Philippe Arnaud Robinet (Horizons). Qui lui reproche d’avoir posé ses affiches trop tôt.

La bataille législative engagée sur ce territoire de la Marne, à 108 kilomètres de Colombey-Les-Deux-Églises, se déroule dans la circonscription historique de Catherine Vautrin, ministre de la Santé, du Travail et de la Solidarité, et dont le nom a été évoqué pour Matignon après la Élection présidentielle de 2022, à la suite de Jean Castex.

Outre les sortants Laure Miller (Renaissance) et Stéphane Lang (LR soutenu par le Nouveau Centre, Nouvelle Énergie et François Baroin), l’élection concerne cinq autres candidats: Anne-Sophie Frigout (RN), Thomas Rose (Lutte Ouvrière), Marie Pace (Reconquête), Stéphane Pirouelle (Nouveau Front populaire – LFI) et Ghislain Wysocinski (Ecologie au centre). En janvier 2023, le député Renaissance l’emporte devant le candidat RN au second tour avec 51,8 % des voix. Le candidat LR avait recueilli 11,1% des voix au premier tour.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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