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« Dans la famille, on savait que l’abbé Pierre avait des problèmes avec sa sexualité », témoigne pour la première fois son neveu

Le neveu de l’abbé Pierre témoigne pour la première fois lundi sur France Bleu Isère.

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Abbé Pierre, 19 décembre 1988. (GEORGES BENDRIHEM / AFP)

« Dans la famille, on savait que l’abbé Pierre avait des problèmes avec sa sexualité »témoigne pour la première fois son neveu, le Grenoblois Guy Tuscher au micro de France Bleu Isère, lundi 7 octobre. Il affirme cependant que sa famille ignorait les agressions sexuelles dénoncées par plus d’une vingtaine de femmes, qu’il soutient : «Ils ont besoin de parler pour qu’un processus de guérison puisse avoir lieu et de mettre hors d’eux ce qu’ils ont vécu avec lui.»

« Ma mère lui a dit de suivre une psychanalyse pour résoudre ses problèmes, mais il n’a jamais voulu le faire » poursuit Guy Tuscher, dont la mère, Anne-Marie, était la sœur de l’abbé Pierre. Anne-Marie savait que le célibat « il était insupportable » et son ordination a été à l’origine de nombreuses disputes entre sa mère et son oncle, raconte le Grenoblois, s’adressant toujours à France Bleu Isère.

Bien que proche de son oncle durant son enfance, Guy Tuscher s’interroge aujourd’hui : « Pourquoi a-t-il eu cette attitude ? Cela reste un mystère (…) Tout le monde était captivé par le mythe de l’abbé Pierre. Mais qui était l’homme derrière tout ça ? On le découvre désormais. » Malgré le « violence » apprenant les agissements du fondateur d’Emmaüs, il ne renie pas son oncle : « Il reste mon oncle (…) Tout ce qu’il a fait ne peut pas être jeté »mais au micro de France Bleu Isère, Guy Tuscher parle de « déception par rapport à l’homme ».

Cammile Bussière

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