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dans la bande de Gaza, le combat quotidien des habitants contre la faim

L’ONU a appelé jeudi une nouvelle fois le gouvernement israélien à faire davantage pour faire face à la menace de famine dans la bande de Gaza.

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Dans la bande de Gaza, le 7 avril 2024. Photo d'illustration (MOHAMMED ABED / AFP)

Depuis plusieurs semaines, les ONG alertent sur la situation humanitaire à Gaza. Human Rights Watch dénonce par exemple l’utilisation de la famine comme arme de guerre par le gouvernement israélien, et souligne que des enfants sont morts des suites de complications liées à cette situation.

David Satterfield, l’envoyé humanitaire du gouvernement américain à Gaza, a déclaré lors d’un forum jeudi 11 avril que « la majorité, sinon la totalité » des 2,2 millions d’habitants de la bande de Gaza sont confrontés à la famine.

Parmi eux, Ahmad, 12 ans. Il vit au nord de l’enclave, et chaque jour c’est le même rituel : sortir au marché, dans les rues, demander aux voisins… Et attendre, près de la plage, la prochaine goutte d’aide alimentaire : « J’essaie de préparer un repas pour mes frères qui sont plus jeunes. Ils n’arrêtent pas de me dire qu’ils ont faimexplique Ahmad. Mais encore une fois je reviens sans rien. Pourquoi ils ne fournissent pas d’aide directement aux familles dans le besoin ? Comment une femme qui a perdu son mari parvient à apporter de la nourriture à ses enfants ? »

Depuis deux mois, plusieurs pays larguent régulièrement des colis alimentaires sur le nord de la bande de Gaza. Sur le terrain, les plus jeunes risquent leur vie pour les récupérer les premiers.

« Ici, nous vivons une situation terrible, il n’y a rien. Et lors des distributions, vous pouvez mourir en vous faisant tirer dessus par l’ennemi, ou en vous faisant piétiner par la foule.

Un jeune résident de Gaza

sur franceinfo

Ceux qui ne peuvent pas récupérer leurs colis alimentaires se contentent souvent d’herbes sauvages qu’ils cueillent dans la nature, ce qui est évidemment loin d’être suffisant. Selon le ministère de la Santé de Gaza, au 1er avril, 32 personnes, dont 28 enfants, étaient mortes de malnutrition et de déshydratation dans les hôpitaux du nord de la bande de Gaza.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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