dans la 11e circonscription des Français de l'étranger, le match improbable entre les théoriciens du complot Jacques Cheminade et François Asselineau
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dans la 11e circonscription des Français de l’étranger, le match improbable entre les théoriciens du complot Jacques Cheminade et François Asselineau

dans la 11e circonscription des Français de l’étranger, le match improbable entre les théoriciens du complot Jacques Cheminade et François Asselineau

Certains diraient que c’est un match au sommet. C’est en tout cas un affrontement inédit entre les dirigeants de deux partis aussi minuscules aux urnes que constants dans leur militantisme, qui accueilleront, pour ces élections législatives, la 11e circonscription des Français de l’étranger. Parmi les candidats inscrits dans cet immense espace, qui couvre la Russie, l’Asie centrale et du Sud-Est, la Chine, l’Inde et jusqu’en Australie, on retrouvera face à face Jacques Cheminade et François Asselineau, tous deux énarques, dirigeants respectifs de Solidarité et Le Progrès et l’Union populaire républicaine (UPR), deux groupes souvent décrits comme des théoriciens du complot.

A 82 ans, Jacques Cheminade « Je ne me suis jamais senti aussi jeune. » Quatre décennies après sa première candidature, à Paris, aux élections législatives de 1978, où cet ancien attaché commercial de l’ambassade de France aux Etats-Unis avait obtenu 0,1% des voix, il décide de sortir de sa retraite pour revenir sur la scène électorale. domaine afin de promouvoir une nouvelle fois les idées de son mentor, l’Américain Lydon LaRouche, décédé en 2019. Fils de mormons, parfois décrit comme un gourou, militant trotskiste puis candidat démocrate – après six ans de prison pour fraude fiscale et postale – , Lyndon LaRouche a construit une théorie du complot qui explique l’état du monde par l’influence occulte de l’Empire britannique et de la City de Londres, à laquelle il a voulu opposer une réforme du système monétaire international.

À ces théories, Jacques Cheminade ajoute quelques touches personnelles, comme une fascination pour les voyages spatiaux. Ce qui n’a guère convaincu : lors de trois candidatures présidentielles (1995, 2012, 2017), il n’a jamais dépassé la barre des 0,5 %.

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En revanche, François Asselineau, ancien énarque et conseiller ministériel de 66 ans, peut se vanter d’avoir fait un peu mieux : ses idées conservatrices et souverainistes de « Frexit » ont rassemblé 0,9 % des voix à l’élection présidentielle de 2017. 2017, « malgré le silence des médias »comme aiment à le répéter les militants de l’UPR, aussi hyperactifs sur les réseaux sociaux que rares sur le terrain. Un élan stoppé net par sa mise en examen, en 2021, à la suite de plusieurs signalements de ses confrères pour « harcèlement sexuel » et « agressions sexuelles ». Il n’a pas répondu aux demandes du Monde.

Laudateur de Moscou

Proche à ses débuts de la droite souverainiste de Philippe Séguin ou de Charles Pasqua, dont il fut membre du cabinet du conseil général des Hauts-de-Seine, François Asselineau a développé, au fil des années, une rhétorique anti-américaine obsessionnelle, une fois de plus teinté d’un certain complotisme, qui lui fait voir un complot américain derrière la création de l’Union européenne. Jean Monnet, l’un des pères fondateurs de l’Europe, était selon lui un « agent de manutention » de la CIA.

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