Dans « En place » saison 2, la présidence façon Jean-Pascal Zadi n’est pas réaliste mais elle est hilarante
Netflix
Jean-Pascal Zadi et Alain Chabat dans la saison 2 de « En Place » sur Netflix.
NETFLIX – Le président Blé entre à l’Élysée, et ça va bouger. La série comique Netflix est de retour sur la plateforme. Dans la saison 2 de En placeL’animateur de quartier incarné par Jean-Pascal Zadi Stéphane Blé, prend ses fonctions de président de la République. Entre clins d’œil appuyés à l’actualité politique et sociale, et scénario abracadabra, cette nouvelle fournée d’épisodes s’avère réjouissante.
Souvenez-vous, à la fin de la saison 1 de la série, l’improbable candidat à la présidentielle était élu, devant Corinne Douanier, la candidate écologiste incarnée par Marina Foïs. Dans les nouveaux épisodes, il va devoir faire ses preuves à l’Élysée. La série – créée par l’acteur lui-même et François Uzan – imaginait, sans surprise, une prise de fonction totalement fantasmée. Et radicalement à l’opposé de l’image que peut dégager la présidence depuis le (vrai) Palais.
La présidence façon blé
Dans le désordre et sans rien dévoiler aux abonnés, on peut ainsi s’amuser. D’un côté, voir le président Blé désigner son premier ministre lors de sa propre cérémonie d’investiture, puis la changer, là encore, sans consulter personne. La même chose se produit lorsqu’il découvre du jour au lendemain en conseil des ministres l’équipe de ministres dont elle a décidé unilatéralement de s’entourer. Ou lorsqu’ils agissent pour « s’en sortir ». éliminer l’énergie nucléaire et l’armée » après quelques arguments échangés, que le président valide, totalement désintéressé.
La présidence façon Blé-Zadi fait tout très vite, trop vite, par manque d’expérience, par amateurisme et par méconnaissance du système de la Ve République. Sans tenir compte des impératifs temporels inhérents au vote des lois, par exemple, et au rôle des élus. Mais aussi dans un mépris total des règles qui régissent la sécurité du président et de son entourage. Ce ne sont pas les seules exagérations comiques de la série. Et on vous laisse en profiter.
En place taquiner la réalité
Mais En place La saison 2 ne manque pas non plus de piquant concernant la réalité. Si la saison 1 était une parodie bien sentie, la seconde va encore plus loin. Elle fait directement écho à l’actualité politiquement chargée de ces derniers mois. Un élu d’extrême droite particulièrement virulent incarné par Pierre-Emmanuel Barré, un candidat écologiste poussé vers les plus hautes sphères du pouvoir, le retour d’un maire ambitieux et inébranlable, ou encore les tensions cristallisées en Outre-mer, la crise économique et l’inflation en attestent.
En place reste avant tout une comédie (très) décalée, et les nouveaux épisodes ne ratent pas la cible. Stéphane Blé (Jean-Pascal Zadi) est encore plus dépassé par les événements qu’auparavant. Son conseiller William Crozon (Éric Judor) n’a rien perdu de sa gouaille. Les anciens seconds rôles (Benoît Poelvoorde, Panayotis Pascot, Marina Foïs, Fary, Fadily Camara) tiennent la route. Et les nouveaux personnages ajoutent une dose non négligeable de saveur, notamment Alain Chabat en ancien président et Raphaël Quenard en héritier d’une famille de marchands d’esclaves.
Si l’actualité politique de ces derniers mois n’a pas manqué de rebondissements, celle des séries En place plus maintenant. Mais ça a aussi l’avantage d’être vraiment, vraiment drôle.
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