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Dans « Beetlejuice, Beetlejuice » de Tim Burton, ni Michael Keaton ni le plaisir n’ont vieilli

Michael Keaton a repris son rôle dans
Warner Bros. Michael Keaton a repris son rôle dans « Beetlejuice, Beetlejuice » 36 ans plus tard.

Warner Bros.

Michael Keaton a repris son rôle dans « Beetlejuice, Beetlejuice » 36 ans plus tard.

CINEMA – Il est (une fois de plus) revenu d’entre les morts. Michael Keaton, alias Beetlejuice, est de retour sur grand écran depuis mercredi 11 septembre. Dans ce deuxième film sobrement intitulé Beetlejuice BeetlejuiceLe démon rayé le plus célèbre du 7e art fait à nouveau des siennes. Tim Burton a rappelé une grande partie du casting original et des renforts (dont Jenna Ortega), pour imaginer une suite qui n’a rien perdu de son originalité ni de son impertinence.

Dans le premier volet sorti en 1988, Beetlejuice est invoqué par les Maitland, un couple de fantômes qui veulent faire sortir de chez eux la famille Deetz, nouvellement installée. Le démon le plus sournois de l’au-delà accepte volontiers cette tâche et tombe amoureux de la très jeune médium Lydia, interprétée par Winona Ryder.

Dans ce deuxième volet, Lydia est de retour dans la grande maison pour l’enterrement de son père en compagnie de sa fille Astrid, de sa belle-mère Delia et de son compagnon Rory. Un malheureux concours de circonstances la force à appeler son ancien prétendant démoniaque. Au même moment, celui-ci est poursuivi par une figure de son passé.

Tim Burton offre un service aux fans généreux

Soyons francs, avec Beetlejuice, Beetlejuiceon se complaît (avec grand plaisir) dans le fan service. Le long métrage reprend à l’identique tous les codes qui ont fait du film de 1988 un ovni du cinéma devenu culte pour beaucoup. On y retrouve l’esthétique si propre à Tim Burton et Beetlejuice. Les costumes clownesques et vaporeux, les décors gothiques tordus (le carrelage en pente, la salle d’attente, la maquette, le désert et ses vers des sables grossiers), les personnages morts ou vivants, tous plus bizarres les uns que les autres, à commencer par l’armée de têtes réduites nommées Bob, ou encore la musique omniprésente. Et les clins d’œil sont nombreux.

Catherine O'Hara, Jenna Ortega, Winona Ryder et Juston Theroux dans
Warner Bros Catherine O’Hara, Jenna Ortega, Winona Ryder et Juston Theroux dans « Beetlejuice, Beetlejuice ».

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Catherine O’Hara, Jenna Ortega, Winona Ryder et Juston Theroux dans « Beetlejuice, Beetlejuice ».

Michael Keaton, qui remet son costume couvert de moisissures plus de 35 ans plus tard, semble ne jamais l’avoir quitté. Le démon n’a rien perdu de son insolence, ni de ses très mauvaises manières. Il semble même avoir empiré (oui, oui, c’est possible). Même chose pour Winona Ryder en Lydia encore plus timide, et Catherine O’Hara en Delia redoutable et égocentrique. Tout le monde y retrouve ses marques, et forcément, les spectateurs aussi.

Et après s’être assuré que nous étions confortablement installés, Tim Burton a évidemment pimenté ce voyage nostalgique avec de nombreuses nouveautés.

Deux fois plus Beetlejuice (Jus de Beetle)

Il y a bien sûr les nouveaux membres de la famille. Tout d’abord, Jenna Ortega, la jeune muse de Tim Burton qu’il avait déjà dirigée dans la série Mercredi, et un ajout impeccable à l’univers fou de Beetlejuice. Autre personnage inédit, le détestable Rory incarné par Justin Theroux, parfait lâche indispensable à la dynamique générale. Monica Bellucci, la partenaire de Tim Burton, est également de la partie dans le rôle de la glaçante Mercedes. Et on doit avouer un coup de cœur pour Willem Dafoe, dans le rôle de Jackson, un (faux) shérif de l’enfer un peu trop enthousiaste.

« Bob » et Willem Dafoe dans « Beetlejuice, Beetlejuice »
Warner Bros « Bob » et Willem Dafoe dans « Beetlejuice, Beetlejuice »

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« Bob » et Willem Dafoe dans « Beetlejuice, Beetlejuice »

Autre rebondissement de cette deuxième partie : Tim Burton ne nous ramène pas seulement dans l’au-delà, il nous montre bien d’autres lieux que nous n’avons jamais visités : un entrepôt, le commissariat ou encore le « service d’immigration ». Nous vous mettons au défi de ne pas bouger les hanches à l’approche du « train des âmes ».

Enfin, Beetlejuice n’a jamais été subtil, c’est un fait, mais ce deuxième volet va encore plus loin dans le « gore-funny ». Tim Burton s’amuse toujours à nous faire rire et à nous dégoûter à la fois, avec par exemple une séquence Chucky que vous ne pourrez pas oublier.

Cette résurrection de Beetlejuice, 36 ans après avoir été renvoyé six pieds sous terre, est réjouissante. Et on a bien fait d’en profiter, car Tim Burton nous assurait presque que le démon ne sortirait plus jamais de son modèle. Mais ça donne quand même envie d’essayer :  » Beetlejuice, Beetlejuice, Beetlejuice… »

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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