« C’est totalement irresponsable de croire qu’on peut restructurer le paysage politique en trois semaines », a déclaré l’ancien leader de Mai 68.
Si Daniel Cohn-Bendit a pris ses distances avec Emmanuel Macron, il a toujours gardé son mantra du « en même temps ». A deux semaines du premier tour des élections législatives anticipées les 30 juin et 7 juillet, l’ancien leader de Mai 68 l’a annoncé vendredi à BFMTV « soutenir l’union de la gauche et la démarche de Raphaël Glucksmann pour faire barrage au RN ». Les principales formations politiques familiales (LFI, EELV, PS, PCF) sont en effet parvenues jeudi soir à un accord incluant un programme de gouvernement commun et des candidatures uniques dans les 577 circonscriptions sous la bannière du « Nouveau Front populaire ». Cinq jours après la dissolution de l’Assemblée nationale activée dimanche soir par le chef de l’Etat, Daniel Cohn-Bendit a critiqué une décision « irresponsable (qui est) croire que nous pouvons restructurer le paysage politique en trois semaines.»
Dans une interview avec Indiquer publié fin 2023, « Dany » avait dénoncé avec sérieux la gouvernance du président de la République depuis son accession au pouvoir. « Il avait proposé une pensée politique juste pour 2017 mais qu’il n’arrive pas à réaliser (…) Il a de bonnes idées, mais il tergiverse », avait-il plaisanté. Pour l’ancien député européen, « Macron louche constamment vers la droite, mais il n’obtient aucun accord. »
Un autre vote « personnel »
L’ancienne tête de liste des Verts aux élections européennes de 2009 pourrait bien privilégier la gauche au niveau national, mais il votera « personnellement » pour Clément Beaune, figure de l’aile gauche de la macronie, dans la septième circonscription de Paris. Un soutien immédiatement salué par l’ancien ministre des Transports sur