Alors que le maire de Grenoble, Éric Piolle, a rendu hommage cet après-midi à l’agent municipal abattu par un chauffard, la politique sécuritaire de la ville est interrogée. Selon Brice Hortefeux, invité de Cyril Hanouna dans « On marche sur la tête » ce lundi, il s’agit d’un « exemple d’aveuglement idéologique » de la part de la mairie.
A Grenoble, l’émotion est toujours immense après la mort de Lilian Dejean. Pour rappel, cet agent municipal de 49 ans a été abattu dimanche en pleine rue, alors qu’il venait d’assister à un accident de la circulation. Il tentait de retenir l’auteur de la collision, ivre, qui tentait de prendre la fuite lorsqu’il lui a tiré deux balles dans la poitrine. Un hommage a été organisé par ses collègues, en présence d’Éric Piolle, le maire écologiste de Grenoble. Et depuis, son bilan sécuritaire est remis en cause.
La mairie de Grenoble « incapable de réagir »
« Je ne veux pas non plus incriminer Éric Piolle et le moment a sans doute été extrêmement difficile. Mais il y a une explication, elle est totalement idéologique. La mairie de Grenoble refuse que la police municipale soit armée. La mairie de Grenoble refuse la vidéosurveillance. La mairie de Grenoble refuse que des initiatives soient prises concernant un certain nombre de logements sociaux et c’est malheureusement un exemple d’aveuglement idéologique qui perdure », estime Brice Hortefeux, ancien ministre de l’Intérieur sous Nicolas Sarkozy.
Au micro de Cyril Hanouna ce lundi, dans Nous marchons sur la têteSon bilan est sévère, notamment sur le discours employé par le maire écologiste lors de l’hommage à Lilian Dejean : « Le mot accident était une erreur, mais ça peut arriver. Je ne suis pas celui qui donne des leçons parce que j’ai sorti des choses qui n’étaient franchement pas très intelligentes. Mais au fond, la mairie de Grenoble est incapable de réagir face à ces évolutions de la délinquance », constate-t-il.
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