L’automobiliste placé en garde à vue après l’accident mortel de mardi plaide l’accident.
L’accident mortel a eu lieu mardi 15 octobre, lorsqu’un cycliste de 27 ans a été mortellement percuté par un SUV à Paris, après une altercation. Ce mercredi 16 octobre, la garde à vue de l’automobiliste impliqué a été prolongée de 24 heures, selon une décision du parquet de Paris.
L’automobiliste est interrogé dans le cadre d’une enquête pour meurtre. Jusqu’à présent, une seule audience a eu lieu, au cours de laquelle le conducteur a affirmé qu’il s’agissait d’un accident. « Il se rendait à un rendez-vous médical pour sa fille de 16 ans, et s’est retrouvé coincé dans les embouteillages, il voulait aller plus vite en empruntant la piste cyclable », a expliqué son avocat. De nouvelles audiences sont prévues jeudi 17 octobre, avant une éventuelle saisine d’un juge d’instruction.
L’homme au volant « crie son innocence ». Les premiers éléments de l’enquête révèlent que le cycliste circulait sur une piste cyclable non séparée du reste de la route, boulevard Malesherbes, lorsque le conducteur du SUV lui a brusquement coupé la route, provoquant une chute. Des témoins ont rapporté que l’automobiliste, âgé de 52 ans, a écrasé le pied du cycliste qui, en se relevant, a heurté le capot du véhicule en signe de protestation.
Père de famille expérimenté qui parcourt « près de 150 000 km par an »
En garde à vue, l’automobiliste est décrit comme « effondré et criant son innocence » face aux accusations d’intentionnalité, selon son avocat contacté par BFMTV. « Le cycliste a alors heurté le capot, puis a crié en disant qu’il lui courait dessus le pied. Mon client a immédiatement fait une manœuvre en reculant», a expliqué l’avocat.
C’est à ce moment précis que le jeune cycliste a été mortellement blessé. « Mon client, qui était avec sa fille à bord, est immédiatement descendu de la voiture pour aider le cycliste lorsqu’il a réalisé ce qui venait de se passer et il a tenté de le réanimer. Il n’aurait jamais volontairement roulé sur quelqu’un « un », a insisté l’avocat, décrivant un père de famille expérimenté qui parcourt « près de 150 000 km par an, mais avait presque tous ses points de permis ». Selon des sources policières, il lui restait 8 des 12 points initiaux.
Après une nouvelle nuit de garde à vue, l’automobiliste sera de nouveau interrogé jeudi par la police judiciaire.
Le parquet de Paris décidera alors des suites judiciaires à engager, avec une probable ouverture d’une information judiciaire et la présentation du prévenu devant un juge d’instruction.