Cyclisme : Thomas Voeckler, l’entraîneur magicien qui ose
On connaissait le druide de la forêt de Brocéliande en la personne de Cyrille Guimard qui avait sous ses ordres dans ses différentes formations, pardon de le dire, Lucien Van Impe, le Belge, Bernard Hinault et Laurent Fignon les Français, mais aussi Greg Lemond l’Américain et tant d’autres. Aujourd’hui, il y a le sorcier de Mouilleron-le-Captif (Vendée), Thomas Voeckler. Au poste de sélectionneur de l’équipe de France depuis 2019, l’Alsacien émigré il y a longtemps en Vendée a depuis sa prise de fonction ramené aux Bleus deux titres mondiaux avec Julian Alaphilippe et deux couronnes européennes.
Mais pas seulement ! Il y a un mois maintenant, Thomas Voeckler, dont le sens tactique ne s’est jamais démenti lorsqu’il était cycliste, ajoutait à son palmarès de patron de l’équipe de France masculine de cyclisme, deux belles médailles olympiques dans l’épreuve sur route. Un fait d’armes qui, de mémoire de passionné de cyclisme, oblige à remonter aux JO de Melbourne 1956 pour trouver trace d’un bibelot avec la médaille d’argent du Palois Arnaud Geyre.
Tacticien hors pair
En août sur la piste olympique, une fois de plus, le sorcier a usé de ses pouvoirs alors que personne n’aurait misé un kopek sur les chances françaises. Sur un circuit pour puncheurs, c’est lui qui a encouragé son équipe à ne pas rouler, à ne pas sauter d’abord sur les tentatives d’échappées. C’est encore lui qui a mis Valentin Madouas (2e) sur orbite au bon moment afin d’aller chercher l’argent. C’est enfin lui qui a expliqué à Christophe Laporte (3e)et et bronze) de lever le pied après le dernier passage par Montmartre, afin de se préserver pour le sprint des 3et Du grand art, qu’il tentera de rééditer dimanche pour le groupe qu’il a sélectionné pour les Championnats d’Europe qui ont débuté mercredi à Limbourg, en Belgique.
Une fois de plus, Voeckler, le nez dans le vent, a réuni une équipe plutôt inattendue pour tenter de faire coup double après le succès de Christophe Laporte l’an dernier.
Evidemment, le coureur de Visma sera là, tout comme Arnaud Démare, le sprinteur d’Arkea. Le parcours s’y prête. Mais c’est le reste de sa sélection qui pourrait surprendre. Le sélectionneur a dû s’adapter à un calendrier chargé : « Avec les courses WorldTour au Canada (vendredi et dimanche) et le Grand Prix d’Isbergues (dimanche), ces championnats d’Europe doivent faire face à une forte concurrence. Du coup, j’ai dû changer mes plans. Plusieurs coureurs que je pensais appeler n’ont pas été libérés par leurs équipes. Oui, j’ai essuyé plusieurs refus. »
Jeune génération
En fait, il a puisé dans les réserves du cyclisme français. Aux côtés des deux leaders on retrouvera Rémi Cavagna, Sandy Dujardin, Mathis Le Berre, Eddy Le Huitouze, Adrien Petit et Hugo Page, le puncheur-sprinteur de 23 ans qui fêtera sa première sélection parmi l’élite. Sur un parcours de 222 km comprenant un final avec 4 Berg à franchir plusieurs fois, le natif de Chartres pourrait être d’une grande utilité à ses leaders sur ce terrain de jeu, tout comme Eddy Le Huitouze (21 ans). Une équipe plutôt jeune et inexpérimentée mais avec un tel sorcier tout est possible : « Ne me parlez même pas de l’équipe de France B »Thomas Voeckler l’a expliqué au Telegram.
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