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Cyclisme. Route – Alaphilippe avait une fracture du péroné : «Je ne voulais pas le dire»

Julien Alaphilippe connaît un début de saison décevant, avec de la malchance et des résultats qui ne sont pas à la hauteur de ses attentes. Mais le Français Soudal Quick-Step refuse qu’on lui trouve une justification. Et pourtant, le double champion du monde le révèle dans une interview au journal Le Parisien ce jeudi après avoir couru les dernières courses avec une fracture du péroné. « Je ne voulais pas le dire parce que je ne voulais pas que les gens pensent que je cherchais des excuses. » il explique. Cette blessure est survenue le Strade Bianchequand il est tombé avec son coéquipier Paul Magnier à près de 100 kilomètres de Sienne.

Julian Alaphilippe a joué la Ronde avec une fracture !

« Je l’ai fait en mode fantôme, en souffrant seulement… »

« Cette chute (sur les Strade Bianche) m’a donné un gros coup à l’arrière de la tête, » déclare le vainqueur de la semi-classique italienne en 2019. Et j’avais des douleurs physiques au genou gauche. J’ai ensuite passé un très mauvais Tirreno en serrant les dents. Après, je pouvais rouler même si j’avais mal. Mais je l’ai fait en mode fantôme, en souffrant seulement sans pouvoir m’exprimer. Ensuite, j’ai fait un Milan-San Remo où j’ai réussi à tomber avec les meilleurs à la fin. Mais la douleur était toujours là. » C’est à ce moment-là que Julien Alaphilippe subit des examens qui révèlent cette fracture du genou gauche. Pas question pour autant d’annoncer publiquement le diagnostic. Le puncheur de 31 ans veut même rivaliser avec les Flandriennes. « C’est mon erreur. Ce sont déjà des courses très difficiles quand on est à 100%. Mais avec cette blessure qui me diminuait, c’était trop compliqué. La tête voulait trancher à la place du genou. »

« Je ne veux pas répondre à ce que les gens disent de moi »

Pour quoi Alaphilippe avait-il choisi de garder le silence sur sa blessure ? « Parce que j’étais super motivé et que c’était dur, après tout mon travail en amont, de ne pas être au départ. » Avant d’ajouter : « Je veux juste penser à aller de l’avant, sans répondre à ce que les gens disent de moi. » Surtout, le Français reste optimiste : « Je sais qu’un jour je serai à nouveau au départ d’une course où je pourrai jouer la finale. Je le pense profondément.

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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