Quatre navires de la marine russe, dont un sous-marin à propulsion nucléaire, sont arrivés mercredi à Cuba pour une escale de cinq jours, sur fond de tensions croissantes entre les États-Unis et la Russie.
Peu après 10 heures du matin, heure locale, le sous-marin « Kazan » est entré dans la baie de La Havane, montrant une partie de son kiosque et de sa tourelle, à côté desquelles était visible un drapeau cubain.
Pas d’armes nucléaires
Deux heures plus tôt, le pétrolier « Pashin » et le remorqueur « Nikolaï Chiker », décorés des couleurs blanc, bleu et rouge du drapeau russe, avaient été les premiers à entrer dans le port, suivis de la frégate « Almirante Gorshkov ».
« Aucun des navires ne transporte d’armes nucléaires, leur escale dans notre pays ne représente donc pas une menace pour la région », a indiqué la semaine dernière le ministère cubain des Forces armées révolutionnaires (Minfar).
Le ministère russe de la Défense a indiqué dans un communiqué cité mercredi par l’agence de presse Interfax qu’avant d’entrer dans le port de La Havane, la flotte avait effectué « un exercice sur l’utilisation d’armes de missiles de haute précision ».
Pour la porte-parole adjointe du Pentagone, Sabrina Singh, l’arrivée de ces navires à La Havane « n’est pas une surprise, car les Russes ont déjà fait de telles escales sur l’île des Caraïbes ». Et ne « constitue pas une menace pour les États-Unis », dont les côtes les plus proches se trouvent à environ 160 km de La Havane. Le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a toutefois souligné que cette flotte « dispose d’un sous-marin à propulsion nucléaire » que les flottes qui sont venues (à Cuba) auparavant n’avaient pas.