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Croatie-Italie, qui a le plus à perdre ?

La Croatie, demi-finaliste des deux dernières Coupes du monde, et l’Italie, championne d’Europe en titre, jouent gros ce lundi (21 heures) lors de la dernière journée du groupe B.

C’est la situation qu’ils voulaient chacun éviter avant le tournoi, et pourtant ils y sont tous les deux. Mais pas à un niveau égal. La Croatie et l’Italie s’affrontent lundi (21 heures) à Leipzig, dans le dernier choc du « groupe de la mort », le groupe B. L’Espagne a déjà validé sa première place (6 pts), devant l’Italie (3), l’Albanie et Croatie (1). Italiens et Croates espéraient sans doute ne pas avoir à jouer leur qualification pour les huitièmes de finale de l’Euro 2024 sur cette ultime rencontre, face à un tel adversaire. La Nazionale a cependant un petit farceur dans son sac.

En commençant son Euro par une victoire contre l’Albanie (2-1), l’Italie s’est positionnée pour, au minimum, une place parmi les meilleurs tiers du groupe (4 sur 6 seront qualifiés). Surclassé par l’Espagne jeudi (1-0), il reste en danger. Par exemple, s’ils perdent 1-0 contre la Croatie, leur différence de buts sera de -1 avec 2 buts marqués au total. En 2016 et 2021, cela l’aurait distancé dans cette course aux meilleurs troisièmes du groupe.

L’Italie en quête de stabilité

L’Italie ne doit donc pas perdre, ou à défaut par la plus petite marge, et si possible en marquant plusieurs buts. Bref, il faut qu’elle joue le jeu, au moins un peu. « Je ne parlerais pas de rédemption mais simplement de faire mieux que ce que nous avons fait contre l’Espagne. Nous n’avons pas livré un match digne de l’Italie »a regretté samedi le milieu offensif Lorenzo Pellegrini, dont l’entraîneur Luciano Spalletti a été nommé il y a moins d’un an après le départ inattendu de Roberto Mancini.

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Les Azzurri sont illisibles. Ils n’ont pas réussi à se qualifier pour les deux dernières Coupes du monde (2018 et 2022), ce qui ne leur était pas arrivé lors des 14 éditions précédentes, et ont entre-temps remporté l’Euro en 2021. Voyez le champion en titre, certainement pas favori à sa propre succession, sortir au premier tour serait un petit tremblement de terre. Peut-être autant qu’une sortie de route en Croatie, dont les récentes aventures n’y sont pour rien.

Cela fait presque une décennie que personne ne méprise le « Vatreni » (« l’ardent » ou « le fougueux » en croate). Ils ont atteint la finale de la Coupe du monde en 2018 et ont pris la 3e place en 2022. Il y a trois ans à l’Euro, l’Espagne ne s’était imposée qu’aux tirs au but en huitièmes de finale, et de même en finale de la Ligue des Nations 2023. Une constance dans les résultats qu’elle accepterait peut-être de jeter à la poubelle si, comme l’Italie, elle parvenait à amasser un trophée, le premier pour ce pays de seulement 4 millions d’habitants.

La Croatie « complique toujours la vie »

La nation en damier était un outsider évident au début de cet Euro. Elle a été corrigée par l’Espagne (3-0) puis s’est fait trébucher face à l’Albanie (2-2). Contrairement à l’Italie, ils n’ont pas le choix : ils doivent gagner pour accéder aux huitièmes de finale. « Nous devons toujours nous compliquer la vie, mais nous sommes toujours en vie. Le dernier match décidera de tout”, a prédit l’entraîneur Zlatko Dalic. La Croatie n’a pas quitté aussi tôt un tournoi majeur depuis la Coupe du monde 2014. Les milieux de terrain Luka Modric, Marcelo Brozovic et Ivan Perisic étaient déjà là.

Dix ans plus tard, ils ont offert beaucoup d’émotions mais pas de titre, eux qui incarnent une génération dorée vieillissante (38 ans pour Modric, 35 pour Perisic, 31 pour Brozovic). Contre l’Albanie, la Croatie s’est appuyée sur l’avant-centre Ante Budimir, 32 ans et révélé tardivement. Elle est loin, très loin d’avoir trouvé son rythme sur les terrains allemands de l’Euro. Si de loin, l’affiche semble séduisante, composée de deux nations qui respirent le football, Croates et Italiens risquent au contraire de se lancer dans une guerre de tranchées dictée par l’instinct de survie.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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