Critique La Planète des singes : Le Nouveau Royaume : une suite solide, inspirée et pleine de promesses
Sept ans après la sortie du dernier opus, la saga cinématographique adaptée du roman de Pierre Boulle revient sur grand écran avec La planète des singes : le nouvel empireen salles ce 8 mai 2024.
Ce film transitionnel est certes moins sensationnel dans la forme que son prédécesseur, mais toujours aussi fascinant sur le fond. Voici notre revue, garantie sans spoilers.
L’histoire du film
Plusieurs générations après le règne de César, les singes prirent définitivement le pouvoir. Les humains ont régressé vers la nature et vivent isolés. Tandis qu’un nouveau chef tyrannique construit peu à peu son empire, le jeune singe Noa entreprend un périlleux voyage qui l’amènera à remettre en question tout ce qu’il sait sur le passé, mais aussi à faire des choix qui définiront l’avenir des singes. et les humains.
Notre avis
Franchise de science-fiction emblématique du cinéma, La planète des singes a connu autant de hauts que de bas, du film culte avec Charlton Heston (1968) au remake douteux de Tim Burton (2001), en passant par des séries télévisées passables. La saga connaît néanmoins une renaissance en 2011 avec un reboot inspiré, bonifié par la prestation d’Andy Serkis dans le rôle de César.
Le Nouvel Empire s’inscrit justement dans la lignée de cette trilogie complétée par La planète des singes : suprématie (2017), et affiche sa volonté d’ouvrir un nouveau chapitre. Ce premier opus réalisé sous pavillon Disney (depuis son rachat auprès de la Fox) réduit ainsi son envergure pour mieux se concentrer sur le cœur de son histoire et de son univers.
Loin des considérations planétaires et des guerres ouvertes contre les humains, Le Nouvel Empire propose une histoire plus modeste sur la maturité de son héros, et en profite pour proposer une réflexion rafraîchissante sur l’héritage, le passage du temps, la confrontation des idées et le pouvoir du savoir. Le tout est porté par une galerie de personnages d’une étonnante complexité.
Bien entendu, le film ne s’éloigne jamais trop de l’ADN de la franchise et continue de filer la métaphore religieuse (le César christique de Serkis est remplacé par la jeune Noa incarnée par Owen Teague), tout en mélangeant les thèmes habituels. , comme l’humanité, la foi, la xénophobie ou encore l’écologie.
Mais si ce nouveau volet embrasse plus que jamais son statut de métaphore du monde contemporain, il est aussi celui de la mise en place d’une nouvelle trilogie, à l’instar de Origines de la planète des singes en 2011.
Attendez-vous donc à un rythme (très) tranquille, à une absence de scènes particulièrement bluffantes et à une fin un peu décevante. Heureusement, le réalisateur Wes Ball (Le labyrinthe) peaufine sa copie et offre aux spectateurs une poignée de séquences soignées et d’idées prometteuses pour la suite.
Plus de 55 ans après le premier long métrage, Le Nouvel Empire ouvre un nouvel horizon passionnant pour la saga. Un opus certes non exempt de défauts, mais qui cimente La planète des singes comme l’une des franchises les plus intéressantes du paysage actuel des superproductions.
La planète des singes : le nouvel empire sort en salles le 8 mai.
- Regardez la bande annonce du film :