Critique de «Wildflower»: les parents vont bien

Bea Johnson (Kiernan Shipka), la protagoniste du courageux film de passage à l’âge adulte « Wildflower », est une lycéenne sournoise dont l’avenir est très prometteur. Cependant, Bea commence le film avec un léger problème, qu’elle s’empresse d’effacer. Béa est dans le coma.
Bea montre à peine une véritable inquiétude qu’elle finira par se réveiller. Mais cette vanité fragile permet au film de remonter dans le temps, de raconter comment une adolescente est devenue si confiante dans sa capacité à prendre soin d’elle-même.
En voix off, Bea explique que ses deux parents sont handicapés mentaux. Bea raconte le film en flashback, commençant lorsque son père, Derek (Dash Mihok), et sa mère, Sharon (jouée par l’actrice handicapée Samantha Hyde), se sont mariés dans une romance éclair. Cela a laissé les matriarches de la famille, Peg (Jean Smart) et Loretta (Jacki Weaver), s’inquiéter du sort de leurs enfants respectifs. Peg voulait que le couple divorce et Loretta voulait qu’ils soient stérilisés. En fin de compte, rien ne s’est produit et Bea est née.
Ce face-à-face initial établit que malgré le ton léger et sardonique du film, les discussions qu’il inclut sur ses personnages handicapés sont directes et souvent cruelles. Et enfant, Bea s’engage dans ses propres débats internes. Elle veut défendre ses parents contre les brutes de l’école, mais elle a aussi honte de ramener un garçon à la maison. Elle résiste aux offres de sa famille élargie de l’accueillir, mais elle exprime également du ressentiment envers ses parents face à la difficulté de déménager pour aller à l’université.
Shipka gère habilement la responsabilité de diriger l’histoire, mais le réalisateur Matt Smukler a plus de mal à équilibrer les performances d’ensemble charmantes et empathiques avec le ton constamment critique du scénario. « Wildflower » est une séance nerveuse, un film qui finit par se frayer un chemin vers l’acceptation, mais seulement après avoir soumis ses personnages handicapés à l’épreuve de questions déshumanisantes.
Fleur sauvage
Classé R pour le langage et les références à la sexualité des adolescents. Durée : 1h45. Dans les théâtres.