Sciences et technologies

Critique de Formovie Xming Episode One : un mini projecteur sympa à un prix défiant toute concurrence

Réputé pour ses vidéoprojecteurs, notamment à focale ultra courte comme le Theater 4K, Formovie a créé une marque de produits plus abordables, baptisée Xming. Nous testons ici l’un de ses premiers vidéoprojecteurs, le petit Episode One qui dispose d’une belle fiche technique pour un tout petit prix d’environ 250€, soit bien plus abordable que ce que nous testons habituellement.

Difficile de prédire s’il sera à la hauteur des attentes avec un prix aussi bas, mais il bénéficie d’une interface Google TV très complète, d’une définition Full HD et de fonctionnalités habituellement réservées aux modèles plus haut de gamme, comme la correction automatique du trapèze et la mise au point. La luminosité est toutefois annoncée à 150 lumens ; c’est peut-être là que la déception peut survenir.

Pas de laser évidemment, mais un simple éclairage LED sur lequel nous n’avons pas vraiment d’informations. Le rapport de projection est donné à 1,2:1.

Note de l'éditeur : 3 sur 5

Qualité d’image 2D

L’Episode One peut projeter une image de 120 pouces de diagonale, bien que le fabricant recommande entre 40 et 100 pouces. Nous l’avons placé à 8 pieds de notre écran pour obtenir une image de base de 6,5 pieds, comme d’habitude. Comme il n’a pas de zoom, il faut déplacer le Xming pour changer la taille de l’image.

Épisode 1 et Spider-Man.

Épisode 1 et Spider-Man.

Ce modèle affiche une définition Full HD et le speckle est bien entendu absent, puisque la source lumineuse n’est pas un laser. Avec Google TV, il est possible de choisir différents profils dans les menus, mais nous conseillons le mode Film pour obtenir une image un peu plus chaleureuse.

Menus des paramètres Google.

Menus des paramètres Google.

Nous avons mesuré un delta E de 8,7, bien trop éloigné de la limite de 3, et les couleurs ne sont pas fidèles. Cela dit, c’est souvent le cas avec les vidéoprojecteurs du marché. La température de couleur moyenne grimpe à 7960 K, ce qui est bien trop froid, la norme se situant normalement autour de 6500 K. Le gamma est plutôt stable, autour de 2 en moyenne, mais les niveaux sont surexposés, notamment dans les gris et les blancs très clairs.



Le contraste dynamique monte étrangement à presque 3200:1, le contraste natif étant logiquement plus bas (900:1). Pour le prix demandé, cela reste excellent et nous avons même été très surpris par la profondeur des noirs à l’écran. Les concurrents à ce niveau de prix proposent généralement des noirs délavés et ce n’est pas le cas ici.

HDR

Nous n’avons aucune information sur la gestion des signaux HDR de la part du fabricant, mais l’Episode One semble les détecter. L’appareil ne prend probablement pas en charge Dolby Vision ou HDR10+, et lire du contenu HDR dessus n’aurait de toute façon pas vraiment de sens — mais sachez que c’est faisable.

Le contraste est étonnamment bon.

Le contraste est étonnamment bon.

Le problème réside surtout dans les capacités lumineuses du projecteur. Son rendement lumineux maximal atteint à peine 17 cd/m², ce qui est très faible. En fait, il faudra vraiment l’utiliser dans le noir complet pour profiter d’une expérience visuelle acceptable. À sa décharge, nous recommandons de faire de même avec n’importe quel projecteur.

A gauche, la courbe EOTF en HDR10, fenêtre 10% ; à droite, la courbe de luminance HDR, fenêtre 10%.

A gauche, la courbe EOTF en HDR10, fenêtre 10% ; à droite, la courbe de luminance HDR, fenêtre 10%.

© Numérique

En raison de ces faibles capacités, la courbe EOTF n’est pas du tout suivie. L’Episode One ne pourra évidemment pas reproduire correctement l’espace colorimétrique Rec.2020 ni même le DCI-P3, qui n’est couvert qu’à 43%.

A gauche, la couverture de l'espace DCI-P3 ; à droite, la Rec.2020.

A gauche, la couverture de l’espace DCI-P3 ; à droite, la Rec.2020.

© Numérique

Note de l'éditeur : 4 sur 5

Fonctionnalités et ergonomie

L’Episode One est une petite boîte en plastique grise qui ne pourrait pas être plus simple. Pour maintenir le prix bas, Formovie n’a pas vraiment mis l’accent sur le design, et un LG Cinebeam serait beaucoup plus visible.

Les connexions à l'arrière.

Les connexions à l’arrière.

© Numérique

Ce mini vidéoprojecteur est très compact avec des dimensions de 12,2 x 14,1 x 17,5 mm et pèse à peine 1,2 kg (sans son petit bloc d’alimentation). Il peut donc être facilement glissé dans un sac à dos. Pour le placement, il est conseillé de le poser sur un petit meuble, sachant qu’il existe deux versions du vidéoprojecteur (notamment sur Amazon) au même prix : l’une avec un petit pied pour régler l’inclinaison, l’autre sans. Mieux vaut donc prendre le modèle avec le support. Sinon, un trépied fera l’affaire – une vis dédiée est également présente sous le vidéoprojecteur.

Un pas de vis est présent pour le pied intégré ou un trépied.

Un pas de vis est présent pour le pied intégré ou un trépied.

© Numérique

La mise au point se fait également automatiquement grâce à une mire intégrée, ce qui est vraiment pratique… et impressionnant à ce prix. Pouvant corriger automatiquement le trapèze, il devrait être possible de le placer à peu près n’importe où dans la pièce. Malheureusement, nous n’avons jamais réussi à obtenir une image plate… On peut régler le trapèze manuellement pour corriger le cliché, mais c’est dommage. Il se peut que nous soyons tombés sur un modèle défectueux et nous avons demandé à la marque de nous fournir un deuxième Episode One pour vérifier tout ça. Nous vous tiendrons bien sûr informés.

L'autofocus est efficace.

L’autofocus est efficace.

© Numérique

La connectique de l’Episode One se limite à un port HDMI 2.1, un port USB-A 2.0 et une prise mini-jack. Elle se connecte également via Wi-Fi 5 ou Bluetooth 5.0. Malheureusement, il n’y a pas de batterie intégrée sur ce modèle.

L’interface Google TV est présente et on l’apprécie. Cet OS est complet, fluide et compatible avec un très grand nombre d’applications, dont Netflix en natif, Amazon Prime Video, Disney+, Molotov, Arte, etc.

L'interface de Google TV.

La télécommande est très basique (attention les piles ne sont pas fournies) et n’est pas rétroéclairée. On retrouve un raccourci vers la page d’accueil, un autre vers YouTube, un troisième vers Netflix, l’assistant Google et un dernier pour les réglages.

La télécommande est très basique.

La télécommande est très basique.

© Numérique

Audio

Avec ses deux petites enceintes de 3 W, il ne faut pas s’attendre à un miracle. Cela dit, l’Episode One ne s’en sort pas trop mal. On sent tout de même la stéréo, même si l’espace n’est pas très large, tandis que le rendu des basses n’est évidemment pas bon. Le Dangbei Atom était supérieur sur ce plan, mais il est aussi beaucoup plus cher. En résumé, le système sonore dépanne, mais il vaut mieux le coupler à une barre de son ou à une enceinte.

Points forts

  • Interface Google TV avec application Netflix native.

  • Compact et facilement transportable.

  • Bon contraste.

  • Mise au point automatique.

  • Plutôt calme.

  • Aucun effet arc-en-ciel.

  • Pied intégré (selon version).

Points faibles

  • Très faible luminosité.

  • La correction trapézoïdale ne fonctionne pas (uniquement sur notre modèle ?).

  • Aucun jeu possible.

  • Télécommande non rétroéclairée.

Conclusion

Note globale

Note de l'éditeur : 3 sur 5

Comment fonctionne la notation ?

Le Formovie Xming Episode One délivre des performances honorables pour un prix défiant toute concurrence. Il est portable, bénéficie de Google TV avec son lot d’applications (dont Netflix en natif), d’un contraste étonnant et d’une mise au point automatique. Il n’est cependant pas très lumineux et il ne faudra pas céder à la ludovidéopathie avec. Un bémol également pour ce qui concerne la correction automatique du trapèze, non fonctionnelle sur notre modèle de test. A priorice serait un cas isolé.

Notes secondaires

  • Fonctionnalités et ergonomie

    Note de l'éditeur : 4 sur 5

  • Qualité d’image 2D

    Note de l'éditeur : 3 sur 5

  • Consommation et niveau de bruit

    Note de l'éditeur : 5 sur 5

Jewel Beaujolie

I am a fashion designer in the past and I currently write in the fields of fashion, cosmetics, body care and women in general. I am interested in family matters and everything related to maternal, child and family health.
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