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Critiqué après un début de campagne raté, Joe Biden rassure sur le fond mais commet d’énormes lapsus devant la presse

Lors d’une longue conférence de presse jeudi, le président américain, de plus en plus contesté, a parfois bégayé ou peiné à finir ses phrases, mais a aussi démontré sa maîtrise des dossiers internationaux notamment.

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Le président américain Joe Biden s'exprime lors d'une conférence de presse à Washington, DC, le 11 juillet 2024. (MANDEL NGAN / AFP)

Pressé par une partie de son camp de se retirer après un début de campagne raté, Joe Biden était attendu au rendez-vous jeudi 11 juillet, lors d’une longue conférence de presse, organisée à l’issue du sommet de l’Otan. Lors de cet exercice très attendu, le président américain a affiché une certaine maîtrise des dossiers, mais a commis d’énormes lapsus qui risquent de ne pas dissiper les inquiétudes sur son état de santé. « Je suis déterminé à me présenter, mais je pense qu’il est important d’apaiser les craintes », il l’a reconnu, promettant de faire campagne activement.

Ancien bègue, le président américain n’a jamais été un orateur flamboyant. Jeudi, il a parfois bégayé ou peiné à finir ses phrases, mais a aussi démontré sa maîtrise des questions internationales notamment, sans notes ni prompteur. Rien de comparable à son calamiteux débat du 27 juin face à Donald Trump, au cours duquel il est apparu très confus et fatigué.

Joe Biden a déclaré à plusieurs reprises qu’il voulait « finissez le travail » engagé en 2020, et a assuré qu’il serait toujours en mesure, s’il était réélu, de « gérer » Les présidents chinois et russe Xi Jinping et Vladimir Poutine dans trois ans.

« J’ai subi trois examens neurologiques intenses et approfondis » dirigé par un neurologue, le dernier « en février »il s’est rappelé, et « Ils disent que je suis en forme ». Il a une fois de plus balayé les mauvais sondages et a affirmé qu’il était « le plus qualifié » pour gagner en novembre face à son prédécesseur républicain.

« Il y a d’autres personnes qui pourraient battre Trump aussi, mais c’est terriblement difficile de repartir de zéro. »a-t-il déclaré, quatre mois avant l’élection présidentielle. Le leader démocrate, dont l’acuité mentale et l’endurance physique font l’objet de vifs débats, a seulement reconnu qu’il devait « prends un peu plus soin de toi ».

Joe Biden, qui n’est pas un inconnu en la matière, a lui aussi fait jeudi quelques lapsus spectaculaires, qui ont immédiatement réjoui son rival. En réponse à la première question posée lors de la conférence de presse, il a déclaré : « Je n’aurais pas choisi la vice-présidente Trump pour être vice-présidente si je n’avais pas pensé qu’elle était qualifiée pour être présidente. » Il voulait évidemment mentionner la vice-présidente Kamala Harris.

« Bon travail, Joe. »a ironisé Donald Trump sur son réseau Truth Social. Joe Biden ne s’en est pas remis, comme il l’avait fait peu de temps auparavant, en commettant une nouvelle bévue monumentale.

S’exprimant lors du sommet de l’OTAN à Washington, il a annoncé la « Président Poutine » alors qu’il accueillait sur scène le chef de l’État ukrainien Volodymyr Zelensky, avant de se reprendre presque immédiatement. « Je suis tellement concentré sur le fait de battre Poutine », il s’est justifié.

De nombreux démocrates doutent que le président américain puisse encore sauver sa candidature, à quelques semaines de la convention d’investiture qui se tiendra du 19 au 22 août à Chicago. Certains l’ont déjà dit publiquement, sans que les appels à son retrait soient pour l’instant massifs, ou relayés par des chefs de parti.

Selon New York Times, L’équipe de campagne de Joe Biden et de sa colistière Kamala Harris a commencé à mener discrètement des sondages sur les chances du vice-président de 59 ans face à Donald Trump.

Selon CBS, de nombreux législateurs démocrates sont déjà prêts à appeler publiquement au retrait, tout comme la douzaine d’entre eux qui l’ont déjà fait. Selon un sondage Ipsos publié jeudi par le Washington Post Selon ABC, 67% des sondés estiment que le président américain devrait retirer sa candidature. Rien que chez les électeurs démocrates, c’est aussi l’opinion majoritaire, à 56%.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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