Crise en Nouvelle-Calédonie : intervention massive des forces de l’ordre à Rivière-Salée, au nord de Nouméa
Intervention impressionnante de la police ce vendredi à Nouméa, dans le grand quartier de Rivière-Salée. « Le dernier de Nouméa qui n’était pas maîtrisé », a réagi Gérald Darmanin. Le ministre de l’Intérieur et de l’Outre-mer affirme que l’opération a été « une réussite ».
Lancée en milieu de matinée, l’intervention était toujours en cours ce vendredi 31 mai à midi, au cœur de Rivière-Salée. Notamment vers les avenues Bonaparte et Koenig, à proximité de la station service. Une première opération d’envergure, appuyée par le survol d’un hélicoptère Puma avec à son bord un équipage Raid. Il effectue une série de rotations au dessus du lycée professionnel Petro-Attiti. Des centaines de soldats ont été déployés, avec de nombreux véhicules, dont des VBRG.
Des moyens impressionnants, face aux barrages routiers toujours en place, dans un secteur qui s’avère être l’un des plus sensibles de la ville depuis le début des émeutes. Selon les témoignages des habitants, il a été décrit comme « Zone rouge » par la police. Rivière-Salée, quartier populaire, est aussi l’un des plus peuplés de Nouméa avec environ 6 800 habitants au dernier recensement.
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Sur place, ce vendredi, beaucoup de détonations, des couloirs de fumée, des entrées bouclées. Toute cette agitation a rapidement attiré l’attention des riverains. Certains ont déclaré à notre équipe qu’ils étaient à la fois surpris et soulagés, affirmant qu’ils n’avaient pas vu d’opération de sécurité depuis le début des troubles il y a deux semaines et demie. Entre temps, de nombreux commerces et services ont été détruits.
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Et le sentiment restait celui d’une grande insécurité. En l’espace de quarante-huit heures, cinq villas ont été pillées. L’un d’eux a été incendié. Il s’agissait de logements pour l’essentiel inoccupés au moment des faits, car les occupants étaient partis, se sentant en danger. Parmi les habitants présents cet après-midi, qu’ils soient d’origine européenne, kanak ou wallisienne, le sentiment dominant était celui de l’impuissance et d’avoir été livrés à eux-mêmes, condamnés à devoir protéger leur logement par leurs propres moyens. moyens.
Via son compte X, le ministre de l’Intérieur et de l’Outre-mer, Gérald Darmanin, explique que cette opération est terminée « avec succès » et merci à la police. Il indique que 26 barrages routiers ont été levés et 12 personnes arrêtées.
Reportage à retrouver au journal télévisé de 19h30