Crise en Nouvelle-Calédonie : à Népoui, le convoyeur de chargement de minerai a été incendié cette nuit

C’est un nouveau coup très grave pour la SLN qui tente, dans ce contexte de crise, de sauver l’usine de nickel de Doniambo. L’information est confirmée par la SLN : une partie du convoyeur de chargement du minerai a brûlé dans la nuit de samedi à dimanche. L’incendie a été rapidement maîtrisé par les équipes sur place. Une centaine de mètres de moquette ont été touchés.

Concrètement, c’est une ceinture qui longe le bord de mer et qui permet donc de charger le minerai.

Un minéralier a pu quitter Nouméa hier, grâce à une dérogation, alors que l’activité du port autonome était à l’arrêt. Il était attendu à Népoui ce dimanche matin pour être chargé et devait repartir au plus vite vers Nouméa. 19 000 tonnes ont dû être chargées, c’est le maximum possible à Népoui, en raison du tirant d’eau.

Selon nos informations, malgré les difficultés, les réparations ont déjà commencé. Et le chargement pourrait encore avoir lieu rapidement. Parce qu’il y a une urgence. Pour maintenir l’usine de Doniambo en service, elle doit être approvisionnée en minerai, grâce à au moins un minéralier de 19 000 tonnes tous les quatre jours.

Un besoin vital et urgent, car «sans minerai en qualité et quantité suffisante« , les fours de Doniambo risquent d’être « irrémédiablement endommagé« et pourrait »arrêter de travailler définitivement« .

C’est ce qu’a assuré l’intersyndicale SLN le 23 mai.

D’autres exactions ont eu lieu ces derniers jours sur les sites miniers : en une semaine, la serpentine de Kouaoua a vu une dizaine d’incendies se déclarer, selon la SLN.

A Thio une intrusion a eu lieu sur le campement des sapins et sur la mine du plateau. Des vols de véhicules et d’essence sont signalés, mais aussi des pillages de magasins. Il y a eu également une attaque sur le tapis roulant du bord de mer à Thio. La SLN annonce porter plainte pour ces dérives.