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Crise de la faculté de médecine : le pessimisme est à l’ordre du jour, le destin de l’année suspendu à l’initiative du médiateur

Crise de la faculté de médecine : le pessimisme est à l’ordre du jour, le destin de l’année suspendu à l’initiative du médiateur


« Toujours en marche arrière (…) une année noire se profile devant nous. » C’est en ces termes inquiétants que Yasser Derkaouiprésident de la Bureau des Etudiants en Médecine de Rabatdécrit la situation dans la Facultés de Médecine et de Pharmacie À Maroc. Alors que les boycotts généralisés des examens et des sessions de rattrapage continuent de paralyser le système,institution de l’Ombudsman du Royaume a pris l’initiative d’intervenir pour tenter de débloquer la situation, après l’échec des négociations menées jusqu’à présent avec les représentants du gouvernement.

Selon Derkaoui, les étudiants déplorent « l’absence d’un véritable débat avec les responsables, malgré les déclarations officielles sur la poursuite du dialogue ». Il relève, dans ce sens, que « les revendications ne concernent pas seulement les sanctions ou les conditions d’examen, mais touchent à des questions à long terme ». Dans ce climat tendu, tout laisse présager une année blanche, d’autant que les pourparlers sont au point mort.

Année blanche : un scénario catastrophe

La perspective d’une année blanche est une source de grande inquiétude pour toutes les parties prenantes. M. Derkaoui a déclaré à ce propos que « les étudiants ont déjà boycotté le deuxième semestre ainsi que le séance de rattrapageet le premier semestre est également sur le point d’être boycotté à 100%. » La situation devient d’autant plus inquiétante qu’aucun signal positif ne se profile à l’horizon. L’intervenant a indiqué, dans ce contexte, qu’« en cas d’année blanche ou de redoublement, la seule promotion de Rabat concernerait 1.800 étudiants. Ce nombre représente l’équivalent du nombre total d’étudiants dans les facultés de médecine d’Agadir ou de Tanger ». Et d’ajouter que « cette situation pose un problème majeur pour assurer une formation adéquate, aussi bien théorique que pratique, en raison du manque d’infrastructures et de capacités d’accueil ».

Si le ministre de l’Enseignement supérieur, Abdellatif Miraoui annonce la rentrée scolaire avant qu’une solution ne soit trouvée, c’est une année blanche !, prévient le futur médecin qui ne cache pas son inquiétude quant à l’impact de cette crise sur les étudiants actuels et les futurs bacheliers.

« Réduire la durée des études de 7 à 6 ans est perçu comme une solution à court terme qui ne résoudra pas la pénurie de médecins », a souligné le représentant des étudiants. Les étudiants réclament que cette réforme ne soit appliquée qu’aux nouvelles promotions pour éviter de pénaliser ceux déjà engagés dans un cursus de 7 ans.

Le Médiateur du Royaume, dernier espoir ?

Alors que le dialogue entre les étudiants et les services de tutelle est toujours rompu, Yasser Derkaoui Le président du Conseil des ministres a exprimé l’espoir que la rencontre avec le médiateur du Royaume, prévue le jeudi 5 septembre, permettrait de trouver une solution à cette crise. « Les étudiants poursuivent leurs actions pour maintenir la visibilité de leur situation, malgré les difficultés », a-t-il déclaré. Les discussions en cours visent à rétablir un dialogue constructif, mais le climat reste tendu. D’où le scepticisme du président du Conseil des ministres. Bureau des Etudiants en Médecine de Rabat Il a évoqué les promesses du gouvernement, notant que « l’approche des autorités politiques n’est pas perçue comme efficace pour résoudre la crise actuelle ». Toutefois, a-t-il dit, les étudiants restent ouverts à toutes les médiations sérieuses et espèrent que des progrès pourront être réalisés pour éviter une année blanche et garantir une formation adéquate. Il a ajouté que le Médiateur était leur seul espoir.

Infrastructures insuffisantes pour mettre en œuvre la réforme !

M. Derkaoui a également critiqué les déclarations de l’exécutif affirmant que la nouvelles facultés et les infrastructures seraient suffisantes pour absorber l’augmentation des effectifs. Selon lui, « même si ces infrastructures étaient disponibles, le manque de professeurs et de lieux de stage compliquerait considérablement la gestion de cette situation ». Et de pointer « le déséquilibre entre l’augmentation des effectifs et les ressources disponibles, notamment dans les stages hospitaliers, où il y a déjà trop d’étudiants ».

En définitive, les étudiants en médecine réclament une mise en œuvre « progressive et équitable » de la réforme, tenant compte des promotions en cours et garantissant que la qualité de la formation reste optimale malgré les changements.

lematin

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