Après des défaites électorales, les deux co-dirigeants des Verts allemands ont annoncé mercredi 25 septembre leur démission, estimant que leur parti, membre de la coalition d’Olaf Scholz, était en « une crise profonde ». « Ce parti a besoin de nouveaux visages pour sortir de cette crise »a déclaré Ricarda Lang, dans un bref discours aux côtés de l’autre coprésident, Omid Nouripour.
Selon l’écologiste Nouripour, le congrès du parti, prévu mi-novembre à Wiesbaden, devrait permettre de nommer une nouvelle direction. Les Verts font partie de la coalition au pouvoir à Berlin, aux côtés des sociaux-démocrates du chancelier Olaf Scholz et des libéraux. Leurs chefs de file sont la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock et le ministre de l’Economie et du Climat Robert Habeck, qui est également vice-chancelier.
Déchirés par des divergences croissantes, les trois partis au pouvoir ont subi ces derniers mois d’importants revers électoraux, confirmant leur popularité au plus bas dans les sondages. Aux élections européennes de juin, les Verts ont vu leur score divisé par près de moitié (11,9 %) par rapport au scrutin de 2019. Lors de deux des trois élections régionales organisées en septembre dans l’est de l’Allemagne, le parti n’a pas réussi à atteindre les 5 % nécessaires pour être représenté dans les parlements régionaux de Thuringe et de Brandebourg. Dans le Land de Saxe, ils sont passés juste au-dessus de ce seuil.
