Un satellite géant de télécommunications construit par Boeing a mystérieusement explosé en orbite, privant une partie du monde d’Internet. Un nouveau coup dur pour l’avionneur américain déjà en difficulté.
Nouveau coup dur pour Boeing. Déjà confronté à une grève massive de ses salariés, de multiples incidents sur ses avions commerciaux et une panne pour l’instant insoluble sur sa capsule spatiale Starliner, l’avionneur doit désormais faire la lumière sur les raisons qui ont provoqué l’explosion d’un satellite de sa conception, samedi octobre. 19.
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L’incident s’est produit en orbite géostationnaire, à 36 000 kilomètres au-dessus de nos têtes, rapporte la BBC. Mais c’est bien sûr sur Terre que les conséquences se sont fait sentir, comme l’explique Instelsat, l’opérateur de satellites : une partie de l’Europe, de l’Afrique et certaines parties de la région Asie-Pacifique ont été brutalement privées d’internet. Dans un communiqué, la société satellitaire américaine Intelsat a confirmé « la perte totale du satellite Intelsat 33e » et a promis une « analyse complète » de l’incident.
L’entreprise américaine a également reconnu que le satellite lancé en 2016 avait déjà connu « une anomalie le 19 octobre, entraînant une perte d’alimentation électrique et de service pour les clients ».
80 débris dérivant dans l’espace
Sur la messagerie Telegram, l’agence spatiale russe Roscosmos a expliqué le 22 octobre avoir enregistré « plus de 80 débris du satellite Intelsat 33e », note Numerama. Ce chiffre important est loin d’être un détail. S’ils ne risquent pas de tomber sur Terre, ces éléments dérivants peuvent néanmoins présenter un risque de collision important pour les milliers de satellites en orbite à la même altitude, et provoquer des réactions en chaîne.
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La gestion des débris spatiaux – plusieurs millions actuellement – constitue un enjeu stratégique alors que les activités humaines dépendent de plus en plus des satellites. La NASA (l’agence spatiale américaine) et l’ESA (l’agence spatiale européenne) travaillent à contrôler, voire à réduire, la pollution spatiale.