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criminalité, audience et vidéos – Libération

TRIBUNE

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Procès pour viol à Mazancas

Les avocats de Gisèle Pelicot demanderont, ce lundi 30 septembre, la levée du huis clos lors de la diffusion des vidéos. Pour l’ancien président de la cour d’assises Dominique Coujard, rien ne justifie la diffusion d’images auprès du public et de la presse lorsqu’il s’agit d’actes sexuels traumatisants pour les personnes concernées, même si celles-ci en font la demande.

L’affaire Mazan restera longtemps dans les mémoires. Il se passe en effet quelque chose d’unique dans ce procès d’Avignon qui marque un tournant à bien des égards. Son retentissement international en témoigne, et tous les esprits, y compris ceux des professionnels rompus aux affaires de viol, sont ébranlés. Chaque jour qui passe, au-delà des constantes en la matière, ouvre des perspectives auxquelles il faut réfléchir.

Surtout, ce procès n’aurait pas eu un tel retentissement si d’emblée ne s’était manifesté une personnalité d’exception, illuminant les débats par sa hauteur et sa détermination. Gisèle Pelicot, partie civile, en ne demandant délibérément pas le huis clos destiné à la protéger auquel elle avait droit, s’est courageusement exposée à la vue du public mais a, ce faisant, obligé l’accusé à s’expliquer devant le public. à ciel ouvert, épreuve qu’ils redoutaient sûrement, et à affronter la honte de faits trop souvent examinés dans le secret des salles closes. Dépassant l’image habituelle de la victime, elle ouvre ainsi la voie à des procès publics pour viol qui étaient jusqu’ici trop rares, mais qui sont la condition condition sine qua non d’un changement culturel essentiel en France.

Ce serait trop long à développer

Cammile Bussière

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