Entre juin 1943 et avril 1945 – elle a alors 18 puis 19 ans -, Irmgard Furchner tape toutes les lettres de Paul Werner Hoppe, le commandant du camp de concentration de Stutthof, situé près de Gdansk dans l’actuelle Pologne. Chaque jour, l’officier envoie à Berlin un décompte précis des nouveaux prisonniers et des morts, ainsi qu’une liste des personnes déportées à Auschwitz pour y être gazées. «Les prisonniers juifs, les partisans polonais et les prisonniers de guerre soviétiques» sont systématiquement assassinés, rappelle le parquet.