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Crédit Agricole : Selon UBS, le Crédit Agricole a le bon modèle pour se maintenir à flot face à la baisse des taux

(BFM Bourse) – La banque suisse a relevé sa recommandation d’achat sur la structure cotée de la banque mutualiste. Pour l’établissement, trop de craintes sont intégrées dans le cours de l’action.

Les banques ont été parmi les valeurs les plus affectées par l’incertitude politique en France, notamment en raison de leur caractère cyclique, c’est-à-dire de leur exposition à la situation économique.

Cependant, plusieurs intermédiaires financiers, comme Jefferies, ont jugé que le marché avait été trop sévère envers les banques françaises, ce qui les a parfois conduits à relever leurs recommandations.

C’est le cas ce jeudi d’UBS qui est passé de « neutre » à « acheter » sur Crédit Agricole SA, structure cotée du groupe Crédit Agricole, tout en maintenant son objectif de cours à 15,60 euros. Cela soutient un peu l’action qui progresse de 1,4% vers 16h20

« Il y a trop de craintes intégrées dans le cours », résume UBS. La banque suisse rappelle que depuis la dissolution de l’Assemblée nationale et la convocation d’élections législatives anticipées en France, l’action Crédit Agricole SA a sous-performé l’indice sectoriel européen Euro Stoxx Banks d’environ 5%.

Et ce malgré une exposition « minimale » aux obligations souveraines françaises et sachant que, selon ses discussions avec les investisseurs, l’issue du vote, soit une Assemblée nationale sans majorité claire, était le scénario de référence et que peu de changements politiques majeurs sont à prévoir.

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Vers un rebond de la banque de détail en France ?

UBS considère également que la valorisation de Crédit Agricole SA est attractive dans le contexte de baisse des taux d’intérêt par la Banque centrale européenne (BCE). Le titre se négocie à 7 fois les bénéfices attendus en 2025, ce qui représente une décote de 10% par rapport à sa moyenne sur cinq ans, malgré « des résultats stables, un excédent de capital en cours de constitution et un mix de bénéfices qui serait positivement influencé par des baisses de taux d’intérêt ».

Dans le détail, UBS rappelle que Crédit Agricole SA tire 40% de son résultat avant impôts de la gestion d’actifs et 32% des marchés de capitaux et de l' »asset servicing », c’est-à-dire des services de marché tels que la conservation de titres ou la gestion de collatéral.

L’activité de banque de détail en France, via LCL (filiale de Crédit Agricole SA), devrait s’améliorer avec la baisse des taux directeurs, avec davantage de volumes de prêts, anticipe UBS.

La banque suisse met également en avant la capacité avérée de Crédit Agricole SA à créer de la valeur par acquisitions tactiques, alors que l’entreprise intègre actuellement l’acquisition de la banque privée belge Degroof Petercam et celle de certaines activités européennes de Royal Bank of Canada. Le groupe français serait également en discussion avec la Société Générale pour racheter sa filiale allemande Hanseatic Bank, selon plusieurs médias.

Dernier point évoqué par UBS : une amélioration potentielle à moyen terme du taux de distribution des dividendes. Ce taux représentait 54% des revenus distribuables en 2023 et Crédit Agricole SA dans son plan stratégique pour 2025, vise un taux de 50%. Mais UBS estime que même en passant à 60% voire 70% d’ici 2026 ou 2027, Crédit Agricole SA aurait encore 4 milliards d’euros de fonds propres excédentaires.

Crédit Agricole SA publiera ses résultats du deuxième trimestre le 1er août. UBS prévoit un bénéfice avant impôts de 2,46 milliards d’euros et un ratio de fonds propres CET 1 de 11,9%.

Julien Marion – ©2024 BFM Bourse

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Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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