Crash du Core i9 : Intel identifie la cause profonde des bugs, un correctif est en cours
La cause principale des pannes des Core i9 K-series de 13e et 14e génération est « haute tension de fonctionnement » OMS » provient d’un algorithme de microcode » Intel a déjà un patch en phase de validation. Il devrait arriver mi-août.
Intel fait face depuis l’année dernière à des plantages à répétition sur ses processeurs haut de gamme Core-i9 13900K et 14900K. Après des mois de silence et de politique de l’autruche, le constructeur a finalement annoncé l’ouverture d’une enquête officielle en avril. Intel a alors rapidement publié des recommandations officielles, mais sans parvenir à identifier, et donc corriger, la cause profonde du problème.
eTVB : un premier pas
En juin, la société a corrigé un bug dans l’eTVB (enhanced Thermal Velocity Boost) découvert lors de son enquête. Si cela a contribué » potentiellement à l’instabilité » Core i9 K de 13e et 14e génération, ce n’était toujours pas le cas « la cause-racine » L’enquête s’est donc poursuivie et le temps a dû paraître long aux clients concernés.
Cause fondamentale identifiée : une tension trop élevée
Cette fois, ce devrait être la bonne. Intel a analysé les processeurs qui lui ont été renvoyés à cause des problèmes d’instabilité : » nous avons déterminé qu’une tension de fonctionnement élevée provoque des problèmes d’instabilité (…) La tension de fonctionnement élevée est causée par un algorithme de microcode, provoquant des demandes de tension incorrectes du processeur » explique Thomas Hannaford (community manager) sur les forums Intel.
En conséquence, Intel a développé une mise à jour du microcode qui corrige « la cause-racine « . Le patch est actuellement en cours de validation et la société espère le déployer auprès de ses partenaires à la mi-août. Il sera mis en ligne après une » validation complète « .
La solution la plus « simple »
Intel affirme en tout cas » s’engage à remédier à cette situation auprès de ses clients « . Les personnes concernées ou ayant un problème sont dans tous les cas invitées à contacter le service client. Sauf coup de théâtre de dernière minute, Intel s’en sort aussi bien qu’il aurait pu l’espérer.
Une mise à jour du microcode est certainement la solution la plus simple à déployer puisqu’elle peut passer directement par le système d’exploitation (Windows Update par exemple). Le microcode est le même sur tous les processeurs d’une même série, facilitant sa validation et son déploiement. S’il avait fallu corriger le BIOS/UEFI des cartes mères, cela aurait nécessité bien plus de mises à jour différentes (selon les modèles et les constructeurs). Sans compter un problème matériel qui aurait nécessité un échange des processeurs incriminés.
Cependant, l’explication d’Intel – « un algorithme de microcode » qui conduit à des tensions excessivement élevées – reste assez léger et on aimerait en savoir plus sur les causes profondes de la cause première. Toucher au microcode n’est pas anecdotique et permet de modifier en profondeur le fonctionnement d’un CPU. Ce fut par exemple la méthode utilisée pour corriger les failles Spectre/Meltdown chez Intel, avec des conséquences (faibles, mais réelles) sur les performances.
Un problème de fabrication sur la première série de Raptor Lake
Comme le rapporte AnandTech, Intel a également réexaminé un autre problème avec ses puces Raptor Lake, les mêmes 13e et 14e générations que les Core i9 K-series dont nous venons de parler. Cette fois, la cause était un problème de fabrication :
» Nous pouvons confirmer que le problème de fabrication par oxydation a affecté certains des premiers processeurs de bureau Core de 13e génération. Cependant, la cause profonde a été identifiée et résolue grâce aux améliorations du processus de fabrication en 2023. « .
Il s’agit donc d’un problème différent des bugs dus à l’algorithme du microcode, même si les conséquences et le timing pourraient suggérer une origine commune. Selon Intel, » seul un petit nombre de rapports d’instabilité peuvent être liés au problème de fabrication « .
Même problème sur mobile ? Non, dit Intel
Enfin, certains ont fait écho à des problèmes similaires sur les processeurs mobiles d’Intel. Le constructeur a démenti ces propos auprès de plusieurs de nos confrères américains (Tom’s Hardware et Digitaltrends par exemple) :
» D’après notre analyse approfondie des problèmes d’instabilité rencontrés avec les processeurs Intel Core pour PC de bureau de 13e et 14e générations, Intel a déterminé que les produits mobiles ne sont pas sujets au même problème. Les symptômes signalés sur les systèmes mobiles de 13e et 14e générations, notamment les blocages et les pannes du système, sont courants et résultent d’un large éventail de problèmes logiciels et matériels potentiels. « .