Une étude britannique s’est intéressée à ces personnes qui n’ont jamais eu le Covid. Leur patrimoine génétique pourrait être la réponse à la maladie.
Quatre ans et demi après son apparition, le SARS-CoV-2 dévoile peu à peu ses mystères. L’étude menée par le Wellcome Genome Campus de Cambridge (Royaume-Uni) s’est concentrée sur ceux qui n’ont jamais développé la maladie et, probablement, ne l’auront jamais. Ceux que les scientifiques appellent « Novid » pour « No Covid ».
Pour cette étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature, les Britanniques ont inoculé le virus par voie intranasale à 16 volontaires qui avaient subi un dépistage approfondi pour exclure les facteurs de risque de maladie grave et éliminer les effets confondants des comorbidités. Des volontaires qui n’avaient jamais eu le virus et qui n’avaient pas été vaccinés.
Deux réponses spécifiques
Au final, sur les 16 participants, 6 ont été testés positifs avec des symptômes, 3 ont été testés positifs mais sans symptômes et 7 n’avaient pas le virus.
Les scientifiques ont ensuite examiné 600 000 cellules et ont découvert que deux phénomènes semblent avoir protégé ces « novides » qui semblent posséder un patrimoine génétique particulier.
Le « Novid » a développé une réponse immunitaire localisée dans la muqueuse nasale, mais aussi une forte activité d’un gène, HLA-DQA2. Selon les auteurs de l’étude, cette découverte devrait permettre de développer de nouveaux traitements contre le Covid.
Il est à noter que, selon les données des services de santé britanniques, 5 à 10% de la population n’a jamais contracté la maladie depuis le début de la crise sanitaire.