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Covid-19 : les scientifiques identifient plusieurs animaux qui auraient pu propager le virus (et pas ceux que vous pensez)


Cinq ans plus tard, le coupable pourrait enfin être identifié. Après avoir causé la mort de plus de 15 millions de personnes dans le monde entre 2020 et 2021, le Covid-19 tue encore 1 700 personnes par semaine, selon l’OMS. Mais si le virus est apparu il y a près de cinq ans en Chine, les conditions de sa transmission à l’homme restent encore floues.

Une équipe de recherche internationale a enquêté et publié, le 19 septembre dans la revue Cell, une liste des espèces animales les plus susceptibles d’avoir servi d’hôtes intermédiaires au virus SARS-CoV-2.
Dès les premiers mois de la pandémie, des indices pointaient vers une origine sur le marché de Huanan à Wuhan, en Chine, dès la fin 2019. Les scientifiques affiliés au CNRS se sont donc concentrés sur les espèces animales présentes sur ce marché avant le 1er janvier 2020.

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Des échantillons avaient été prélevés sur les étals du marché dès sa fermeture pour des raisons sanitaires. Le séquençage génétique réalisé sur ces échantillons a démontré la présence conjointe du virus responsable du Covid-19 ainsi que de matériel génétique provenant d’animaux sauvages.

Quatre espèces animales susceptibles d’avoir été porteuses du virus Covid-19

En 2020, alors que le confinement battait son plein et que les gens s’empressaient de pointer du doigt les responsables, les pangolins et les chauves-souris étaient régulièrement cités comme des animaux pouvant avoir été porteurs du virus. Ce n’est pas ce que montrent les analyses scientifiques. Pourtant, quatre animaux sont pointés du doigt.

Il s’agit notamment des chiens viverrins du sud ou du centre de la Chine, des canidés sauvages ressemblant à un mélange entre un renard et un raton laveur, très prisés pour leur fourrure, ainsi que des civettes, petits carnivores semblables aux hyènes.

Si ces deux espèces sont largement suspectées – d’autant qu’elles étaient déjà à l’origine de l’émergence du SRAS en 2002 – elles ne sont pas les seules. Le rat des bambous et le porc-épic de Malaisie sont également suspectés.

Le risque de nouvelles pandémies est très élevé

Parallèlement à ces recherches d’origine animale, les scientifiques ont également étudié les génomes viraux des premiers patients chinois atteints du Covid-19. Cela a confirmé que le virus s’est propagé à Wuhan dès les premiers jours.

En effet, ces premiers patients présentaient un virus d’une diversité génétique similaire aux premières souches de la maladie. Un constat cohérent avec la chronologie des événements, et la découverte des premiers patients autour du marché de Huanan.

Les scientifiques ont également découvert d’autres virus transmissibles des animaux aux humains dans des échantillons prélevés sur les marchés. Ils mettent en garde contre les risques particulièrement élevés d’une nouvelle pandémie en raison de la vente d’animaux vivants dans les grandes zones urbaines.

GrP1

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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