Covid-19 : des troubles psychiatriques peuvent apparaître après des infections graves
Une étude prouve le lien entre l’apparition de troubles psychiatriques et le Covid-19 dans ses formes sévères.
Des marqueurs cliniques et biologiques ont été identifiés comme indicateurs prédictifs de ces troubles.
Le lien entre les manifestations sévères du Covid-19 nécessitant une hospitalisation et l’apparition de troubles psychiatriques chez les patients vient d’être prouvé par une étude publiée dans Psychiatrie moléculaire.
Cette étude a été réalisée entre janvier 2020 et septembre 2022 à partir des données de près de 35 000 patients sans antécédents psychiatriques des hôpitaux de l’AP-HP. Les chercheurs de l’équipe Moods de l’Inserm et de Paris-Saclay ont pu prouver que 10,8 % d’entre eux ont développé un trouble d’apparition récente.
Marqueurs cliniques et biologiques pour identifier
Les données montrent que certains marqueurs cliniques et biologiques indiquant la gravité du Covid-19 sont présents chez les patients qui développent un trouble psychiatrique jusqu’à deux ans et neuf mois après l’hospitalisation.
Les résultats de l’étude suggèrent qu’un séjour hospitalier de plus de sept jours au cours duquel le patient présente un délire aigu, un nombre élevé de monocytes et un marqueur inflammatoire (CRP) élevé prédisent des troubles psychiatriques d’apparition récente post-Covid.
Les scores prédictifs basés sur ces marqueurs présentent de bonnes valeurs prédictives positives à 12 mois. C’est jusqu’à 7,5 fois plus précis que les scores aléatoires chez les femmes de moins de 65 ans, selon cette étude de l’équipe de chercheurs de l’hôpital du Kremlin-Bicêtre.