Les vaccins ont permis de réduire de 59 % le nombre de décès dus au SARS-CoV-2 dans la région européenne de l’OMS, selon une étude de l’Organisation mondiale de la santé. L’Organisation mondiale de la santé confirme également la vague estivale qui frappe la région.
Le vaccin contre la COVID-19 aurait permis de sauver 1,6 million de vies dans la région européenne de l’Organisation mondiale de la santé, selon une étude de l’OMS/Europe, basée sur les données du système de surveillance européen et publiée le 7 août dans Médecine respiratoire de The LancetDepuis leur introduction en décembre 2020 et jusqu’en mars 2023, les vaccins ont permis de réduire les décès d’au moins 59 %. L’étude s’est concentrée sur les personnes âgées de 25 ans et plus.
Depuis le début de la pandémie, la maladie a causé 2,2 millions de décès dans la zone européenne de l’OMS ; ce chiffre aurait pu monter à 4 millions sans vaccins. « La plupart des personnes secourues étaient âgées de 60 ans ou plus, le groupe le plus à risque de maladie grave et de décès dû au SRAS-CoV-2 », note le communiqué de l’OMS. Ainsi, 96% des vies sauvées concernaient des personnes âgées de 60 ans et plus et 52% des personnes âgées de 80 ans et plus. C’est lorsque le variant Omicron était dominant que les vaccins ont sauvé le plus de vies, selon l’étude (60% de vies sauvées).
Un virus qui n’a pas de saison
Ces résultats interviennent dans le contexte d’une nouvelle vague de l’épidémie. Dans le détail, selon l’OMS, « Le pourcentage de patients atteints d’une maladie respiratoire infectés par le SRAS-CoV-2 en soins primaires a quintuplé au cours des 8 dernières semaines, ainsi que le pourcentage de patients hospitalisés pour contamination.
Les chiffres restent inférieurs à ceux de la vague hivernale mais rappellent que le Covid-19 circule toute l’année, contrairement au virus de la grippe. « Tant que cette tendance ne changera pas, la région pourrait bien connaître plusieurs vagues d’infection chaque année, mettant à rude épreuve les systèmes de santé et augmentant le risque de maladie, en particulier pour les plus vulnérables », L’OMS souligne.
Des sous-lignées plus contagieuses
« À l’échelle mondiale, JN.1 et ses descendants, qui comprennent les variants FLiRT KP.2 et KP.3, restent les variants les plus signalés. Récemment, KP.3 a donné naissance à son propre descendant, KP.3.1.1, qui est désormais le variant le plus courant en circulation en Europe, représentant près d’un quart des virus séquencés. » Ces sous-lignées ne sont pas plus dangereuses mais sont plus contagieuses. Leur existence rappelle que l’émergence d’un nouveau variant plus dangereux est possible et que la surveillance reste essentielle.
Le vaccin reste également un outil efficace pour réduire les hospitalisations et les décès chez les personnes à risque – les personnes âgées et immunodéprimées, les personnes souffrant de comorbidités, les femmes enceintes et les professionnels de santé. Le vaccin réduit également les risques de développer une forme longue de la Covid« Nous exhortons les personnes à haut risque à rester vigilantes et à suivre les recommandations nationales de vaccination contre la COVID-19, et les États membres de la Région européenne de l’OMS à continuer de mettre en œuvre la vaccination contre la COVID-19, en ciblant les plus vulnérables », insiste le Dr Margaux Meslé de l’OMS/Europe et auteur de l’étude.
Enfin, le port du masque dans les lieux fréquentés et le lavage des mains restent de bons outils de prévention pour les personnes vulnérables.