Couteaux et crânes, animaux sauvages et symboles de rébellion… Quand les tatouages racontent l’histoire du crime dans la peau
GRANDE HISTOIRE – Alors que la police scientifique vient de déterrer un véritable trésor photographique du passé, ces motifs indélébiles participent encore aujourd’hui à l’identification des victimes et des criminels. Plongée dans les méandres d’une rivière d’encre indélébile menant à la preuve.
Un tigre menaçant sur l’épaule, un poignard qui semble s’enfoncer dans le cœur, un Christ en croix entre les deux omoplates, une femme nue alanguie près du nombril, une scène de bataille avec un canon encadré de trois roses au-dessus des reins, un revolver et des portraits de dames à chapeau sur leur poitrine avec cette inscription : « Souvenir de mes souffrances »… De face, de dos et parfois de profil, des cohortes de criminels venus tout droit du fond des temps se sont laissés photographier en noir et blanc pour documenter les dossiers de police.
Torse nu, moustaches et cicatrices qui en disent plus que n’importe quel casier judiciaire, ces « apaches » des banlieues et autres bagnards de retour du bagne arborent une avalanche de tatouages qui permettent de tracer des trajectoires souvent écrites dans un nuage de poudre, de douleur et de sang versé d’innocents. Racontant en surface l’histoire d’un crime, l’ensemble offre une saisissante galerie photographique…